Présenté ce matin en session plénière par Jean-Noël de Galzain, le projet de plateforme communautaire répondant au doux nom de Gallia entend faire vivre l'écosystème cyber. Si ses contours sont encore à définir, le président d'Hexatrust a déjà une idée précise des finalités de ce futur réseau.
Avant ce matin, nous n'avions jamais entendu parlé du projet Gallia. Lors de la conférence plénière du FIC, Jean-Noël de Galzain a pourtant révélé l'existence de ce projet d'une plateforme communautaire, décrite comme « un espace d'échanges, une base d'informations partagées, ouverte à l'ensemble de l'écosystème ». Sur scène, le président d'Hexatrust ne se perd pas en détails techniques, se contentant de préciser que la finalité de cette plateforme consiste à « faire vivre la cybersécurité ».
Un peu plus tard, Jean-Noël de Galzain a cependant pu nous en dire plus. A commencer par la nature de ce projet, « une plateforme communautaire et collaborative », on l'a bien compris, « dont l'objectif est de répertorier toutes les personnes qui travaillent dans le secteur de la cybersécurité, publique ou privé ». Soit un côté réseau social. Et justement, Jamespot, éditeur de réseaux sociaux d'entreprises, et son patron Alain Garnier sont dans la boucle. « Ensuite, la plateforme sera ouverte à ceux et celles que ça intéresse, à ceux qui veulent être connecté à la planète cyber » nous confie Jean-Noël de Galzain, citant notamment les utilisateurs finaux, DSI ou RSSI.
« Notre optique, c'est que tout ce monde-là travaille ensemble » ajoute le président d'Hexatrust. Et par « travaille », il ne s'agira pas seulement de discuter. Par le biais d'espaces ouverts et d'autres plus fermés, confidentiels, Gallia sera dotée de dimensions supplychain, achat, projet... mais aussi d'un catalogue d'offres dites « de confiance », ce pourquoi des discussions ont lieu avec l'ACN, Hexatrust ou encore le label France Cybersecurity. Pour le patron d'Hexatrust, « ce qui est important, c'est que l'utilisateur puisse s'y retrouver, trouver les contacts des entreprises, des administrations... une sorte d'observatoire de ce qui existe dans la filière, des formations, des produits, des offres ».
Un référentiel, un réseau, un répertoire
Mais comment cette plateforme va-t-elle s'articuler avec les multiples initiatives, allant du Campus Cyber au Comité stratégique de filière. Concernant ce dernier, il semble bien que Gallia en soit une des composantes, puisque le projet a été développé au fil des travaux, des rencontres et des discussions qui aboutiront ce soir à la signature du CSF. « Il y a des initiatives dans tous les sens. A mon sens, aujourd'hui, la filière a besoin d'une chose : qu'elle se rassemble. Gallia est notre pierre à l'édifice » explique Jean-Noël de Galzain. Voulant incarner la filière, Gallia sera donc au cœur du CSF et la « base » même de ce fameux forum État – Industrie – Utilisateurs.
Ainsi, il ne s'agit pas d'opposer Gallia aux structures existantes dans la cyber ou à des initiatives telles que le Campus Cyber. D'ailleurs, le président d'Hexatrust assure que l'association sera bel et bien présente en ce lieu physique, elle a d'ailleurs proposé d'y ouvrir un incubateur. Pas de volonté de faire de l'ombre à tel autre projet, mais au contraire une « vocation à nourrir, voire pourquoi pas héberger cette communauté d'entreprises dans les différents pôles et campus » indique Jean-Noël de Galzain, une idée déjà évoquée à l'occasion de l'European Cyber Week en novembre. Soit sortir d'un entre-soi parfois très marqué dans le milieu et « refléter dans ce réseau la même diversité que celle de nos utilisateurs ».
Pour l'heure, de nombreux éléments du projet restent à définir, dans les semaines suivant la signature du contrat de comité stratégique de filière Industrie de sécurité (ce soir). Pas de calendrier donc, mais Jean-Noël de Galzain nous promet qu'il y aura des annonces « avant l'été ».