La spin-off du CLS, dans le giron du CNES, sise au sud de Toulouse, vient de réaliser une levée de fonds d’importance, 100 millions d’euros pour financer son réseau de 25 nanosatellites à destination du marché de l’Internet des Objets dont le réseau historique Argos.
25 nanosatellites et 20 stations au sol d’ici 2022. Le pari est ambitieux mais à l’échelle de ce qui est attendu du marché de l’Internet des Objets dans les années à venir. Pour y parvenir, Kineis vient de lever 100 M€ auprès de CLS qui remet au pot après son rachat par la société d’investissement du groupe Frère. Avec CLS, le CNES et BPI France deviennent actionnaires ainsi que l’IFREMER pour une part marginale, Thales, la SSII toulousaine CELAD, BNP Paribas Développement, Hemeria et quelques autres ont aussi pris des tickets compris entre 1% et 4%.
Objectif 2022
Les premiers lancements devraient intervenir à l’été 2022 et rejoindre le satellite déjà en orbite (depuis le 18 décembre dernier) qui a servi de test et dont le fonctionnement est très satisfaisant avec des premières détections réalisées. Les lancements se réaliseront par groupes de 5. Les lancements vont s’enchaîner rapidement pour créer une constellation de satellites à la fin de 2022. Les satellites ont une durée de vie de huit ans. Cette année l’entreprise va choisir son lanceur. Hemeria sera chargé de la fabrication des satellites et Thales Alenia Space fournira les stations au sol.
De nombreux partenariats
Commercialement Kineis pose ses jalons avec des partenariats avec des opérateurs et des partenaires stratégiques comme Bouygues Telecom, Suez, la Wize Alliance (association pour la promotion d’un standard dans l’Internet des Objets) ou encore la société Arribada. Le carnet de commandes est plein en seulement huit mois. L’entreprise vient donc de passer une étape importante après ses huit charges utiles d’ores et déjà en fonction.
Un des nanosatellites de Kineis.