La jeune pousse fondée par deux Français continue à attirer les capitaux. Positionnée sur le terrain du data warehouse as a Service, elle vient de lever 479 millions de dollars supplémentaires, auprès notamment de Salesforce Ventures. Snowflake est désormais valorisé 12,4 milliards de dollars.
Frank Slootman (debout à droite) a remplacé Bob Muglia en mai 2019 comme CEO de Snowflake. A gauche, les fondateurs Thierry Cruanes et Benoît Dageville.
Snowflake ne fait pas dans la modeste levée de fonds. Déjà en octobre 2018, à l’occasion de son second tour de table, le spécialiste du data warehouse as a Service attirait 450 millions de dollars d’investissements. Et si son CEO, Bob Muglia, ne se disait à l’époque guère pressé d’entrer en bourse, le board de la société semble en avoir décidé autrement en le remplaçant en mai 2019 par Franck Slootman, ancien patron de Service Now et acteur de son introduction sur les marchés financiers.
Une tendance qui risque de s’accélérer. Après sa levée de 2018, Snowflake était valorisé 3,5 milliards de dollars. Elle annonce aujourd’hui avoir bouclé un nouveau tour de table, et ce sont cette fois-ci 479 millions de dollars qui entrent dans les caisses. Au total, Snowflake est désormais valorisé 12,4 milliards de dollars, un joli score pour une société qui a intégré le club des licornes il y a tout juste deux ans.
La bourse ou Salesforce !
Ont participé à cette levée Sequoia, Altimeter et d’autres investisseurs historiques de l’entreprise. Ils sont rejoints par deux nouveaux entrants : Dragoneer Investment, un fonds connu pour avoir investi dans Slack, Airbnb ou encore Spotify, et surtout par Salesforce Ventures. « Ce financement supplémentaire et un nouveau partenariat stratégique avec Salesforce devraient renforcer davantage la position de Snowflake sur le marché et accélérer son élan en tant que principale plate-forme de données cloud » écrit l’entreprise dans un communiqué.
Aucun détail n’a encore été donné sur ce partenariat, sinon qu’il faudra attendre la Snowflake Summit de Las Vegas, du 1er au 4 juin prochain, pour en savoir plus. Mais on peut d’ores et déjà supposer que le géant du CRM compte intégrer plus finement ses solutions avec le PaaS de Snowflake, tandis que Mulesoft sert de liant à l’ensemble de l’écosystème. A moins que Marc Benioff n’ait envie de croquer directement la jeune pousse et d’intégrer ses fonctions de data warehouse à son portefeuille.