Le secrétaire d’Etat au numérique l’affirme : “il n’y a pas de négociations avec les opérateurs sur une compensation financière”. Ce faisant, il fait non seulement mentir Bouygues, mais enterre surtout tout espoir pour SFR et Bouygues d’être dédommagés pour l’interdiction de recourir aux équipements Huawei sur leurs réseaux 5G.
Il y a moins d’un mois, Olivier Roussat, le directeur général de Bouygues Télécom, expliquait que des discussions étaient en cours entre l’exécutif et certains opérateurs télécoms. Ces derniers, à savoir SFR et Bouygues, s’estimaient lésés par l’interdiction de facto des équipements Huawei sur leurs futurs réseaux 5G. Une interdiction obligeant les deux opérateurs à démanteler de nombreuses antennes Huawei pour les remplacer par du matériel Nokia ou Ericsson.
Depuis que la décision de l’ANSSI est connue, et que l’Etat a officieusement averti que les autorisations d’installer du matériel Huawei, courant sur huit ans, ne seront pas renouvelées, Bouygues Télécom ne désarme pas. L’opérateur a fait savoir qu’il avait pour projet de démanteler d’ici à 2028 3000 antennes, Un coût dilué sur le long terme mais un coût tout de même.