© Pietro Naj-Oleari, sous Creative Commons
Dans une interview au Echos, Thierry Breton a dévoilé un projet d’alliance entre plusieurs pays européens dans les semi-conducteurs. L’objectif annoncé est de doubler les capacités de production et de se poser en alternative aux États-Unis et à la Chine.
Ambition affichée depuis le début de la crise du coronavirus, le projet d’alliance européenne dans les semi-conducteurs est en passe de devenir une réalité alors que de plus en plus de pays européens s’apprêtent à la rejoindre.
Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, a dévoilé un projet d’alliance européenne entre industriels et chercheurs dans le domaine des semi-conducteurs, dans les colonnes des Echos, mercredi 28 avril. L’ambition est d’assurer une autonomie européenne dans le domaine alors que plusieurs industries sont frappées par une pénurie depuis le début de l’année conséquence de la guerre économique entre les États-Unis et la Chine.
« Le moment est crucial pour l'Europe. […] Nous avons tout ce qu'il faut pour relever le défi : des entreprises, des centres de recherche, des moyens et la volonté politique, » a indiqué Thierry Breton.
22 pays en soutien du projet
L’objectif de cette alliance est de doubler la capacité de production en semi-conducteurs et de faire passer la part de marché de 10 à 20 % d’ici à 2030, a-t-il précisé. 22 pays européens ont déjà apporté leur soutien à l'initiative. Le commissaire européen a également ajouté être en discussion avec NXP, Infineon, STMicroelectronics, Bosch, Siemens, ASML ainsi que les chercheurs du CEA-Leti en France, notamment.
Le commissaire table sur un budget de sept à huit milliards d’euros et ambitionne de « maîtriser les semi-conducteurs de moins de cinq nanomètres, voire de moins de deux nanomètres ».