Si votre app est sur le Play Store et est payante ou propose du contenu payant, vous serez bien gentil d’utiliser le système de facturation Google, avec prélèvement d’une commission sur la transaction évidemment. Et pour informer vos utilisateurs qu’ils peuvent vous aider à contourner ce péage, merci de leur envoyer un fax. Telle est en substance la clarification que Google a apporté aux règles du Playstore relatives aux paiements.
Ce n’est pas un changement de politique, mais une clarification des règles d’utilisation du Play Store. C’est ainsi que Google présente les récentes modifications apportées à son règlement relatif aux paiements pour les développeurs utilisant la boutique applicative du géant de Mountain View. Et dans un long post de blog, celui-ci s’en explique. A commencer par un magnifique carotte : l’ouverture à des boutiques applicatives tierces dans Android.
“Nous apporterons des modifications à Android 12 (version Android de l'année prochaine) pour permettre aux utilisateurs d'utiliser encore plus facilement les autres boutiques d'applications sur leurs appareils, tout en veillant à ne pas compromettre les mesures de sécurité mises en place par Android” écrit-il. Une mesure tout à fait louable si elle facilite la diversité sur Android, et une nécessité pour Google qui fait l’objet de plusieurs enquêtes pour abus de position dominante relative au Play Store.
Cela dit, “chaque magasin d'applications Android est en mesure de décider de son propre modèle commercial et de ses propres fonctionnalités grand public” fait remarquer le géant. Et concernant le Play Store, Google a toujours exigé que les transactions passent par son propre système de facturation, avec prélèvement d’un petit pourcentage du prix de l’achat, frais de services oblige. “Pour être clair, cette politique ne s'applique qu'à moins de 3% des développeurs ayant des applications sur Google Play” ajoute Mountain View.
C’est plus clair
Toutefois des développeurs ont estimé que les règles de la boutique applicative de Google quant aux paiements méritaient d’être éclaircies. D’où cet effort de clarification, mais “ce n’est pas nouveau”, dixit Google. Bon, il précise toutefois qu’il y aura un peu de travail à faire pour s’adapter, ce pour quoi il accorde jusqu’au 30 septembre 2021 pour se mettre au pas. Car les nouvelles règles entrent en vigueur en janvier prochain.
D’ailleurs, l’entreprise signale qu’elle comprend “l'importance de maintenir la relation client” et insiste sur le fait que “Google Play n'a aucune limitation ici sur ce type de communication [offres et autres moyens de paiement hors Google Play]”... du moins tant que cette communication ne passe pas par l’application elle-même.
Ces écrits apaisants contrastent avec le ton plus rigoureux de la politique de paiement clarifiée. Il y est en effet clairement stipulé que “les développeurs qui facturent des applications et des téléchargements sur Google Play sont tenus d'utiliser le système de facturation de Google Play comme mode de paiement”, de même pour toutes formes d’achat in-app. L’éclaircissement ? Votre app est payante ou fait payer du contenu, elle est distribuée sur le Play Store : il vous faut donc "raquer" et utiliser le système de facturation de Google.
De même pour les communications à l’attention des utilisateurs. “Les applications [...] ne doivent pas rediriger les utilisateurs vers un mode de paiement autre que le système de facturation de Google Play” précisent les règles. Envoyez à vos utilisateurs un mail, un SMS ou encore un fax, mais ne leur signalez pas directement depuis l’application qu’ils peuvent vous aider à contourner le système de facturation de Google. Ces politiques existaient déjà. Mountain View dit vrai sur ce point. Et désormais, la formulation ne laisse plus place au doute.