Jusqu’à présent l’OpenStack Foundation semblait vouée au monde des télécommunications et de ses opérateurs. Les dernières annonces de la fondation lors de l’étape américaine de cet événement qui se tient depuis hier à Denver démontrent une ouverture plus grande vers le monde de l’entreprise.
Depuis sa conversion d’Open Stack vers Open Infrastructure, la fondation imprime un autre virage vers une ouverture plus globale de la plate-forme, en particulier en lui apportant des projets et des fonctions pour les entreprises.
L’annonce d’un programme « Ironic Bare Metal » en est une première illustration. Le logiciel Ironic gère maintenant des millions de cœurs de calcul à travers le monde, transformant le Bare Metal en une infrastructure automatisée adaptée au mélange actuel des charges de travail virtualisées et conteneurisées.
Ironic permet aux utilisateurs de gérer une infrastructure Bare Metal comme s'il s'agissait de machines virtuelles et offre une infrastructure idéale pour héberger des applications et frameworks de cloud de haute performance – y compris les frameworks d'orchestration de conteneurs populaires tels que Kubernetes. Cela résout le problème fondamental de la gestion de l'infrastructure à grande échelle. Plus précisément, il permet, comme cela a été prouvé en production, de gérer le cycle de vie complet du matériel Bare Metal. Cette capacité Bare Metal définie par le logiciel est l'une des raisons qui explique l’adoption si croissante d’Ironic ces dernières années. En effet 24 % des déploiements en production s'appuient aujourd'hui sur Ironic contre seulement 9 % en 2016.
Il prend en charge l'automatisation de l'ensemble du cycle de vie des déploiements d'infrastructure de serveurs, y compris les mises à jour et la mise hors service. Il fournit aux utilisateurs finaux une infrastructure Bare Metal de type cloud avec des réseaux à utilisateurs multiples lorsqu'il est utilisé comme pilote pour OpenStack Nova. De par son API standard, la prise en charge très étendue de pilotes et une légèreté avérée, Ironic convient parfaitement comme moteur de gestion pour une variété de scénarios d'infrastructures Bare Metal – comme le démontre le contrôleur Bare Metal récemment développé pour Kubernetes. Ces caractéristiques le rendent approprié pour un large éventail de cas d'utilisation, des petits déploiements edge aux grands centres de données. Trente organisations participent au lancement du programme, y compris des fournisseurs exploitant certains des plus grands clouds OpenStack du monde. Parmi eux figurent des environnements OpenStack de toutes tailles, allant des grands opérateurs tels que Verizon Media et le CERN, aux déploiements à plus petite échelle.
Gérer le cycle de vie du cloud
Airship 1.0 arrive, offrant une automatisation simplifiée du cycle de vie du cloud via les conteneurs sur Bare Metal. Le logiciel se compose d’un ensemble d'outils open source interopérables et peu couplés pour l'automatisation déclarative de l'approvisionnement du cloud. Airship 1.0 offre un large éventail d'améliorations en matière de sécurité, de résilience, d'intégration continue et de documentation, ainsi que les mises à jour des fonctionnalités de la plate-forme, du déploiement et de l'outillage. Cette solution est aussi intéressante pour les déploiements de la 5G et d’environnement Edge Computing
Des confirmations de plusieurs projets
Le bureau de la fondation a aussi confirmé les projets Zuul et Kata Containers comme des projets prioritaires.
Pour rappel Kata Containers propose des containers embarquant des mini machines virtuelles combinant ainsi la sécurité de environnements virtuels et la flexibilité des containers en utilisant l’isolation hardware de la couche virtuelle comme une seconde ligne de défense en termes de sécurité.
Zuul est un logiciel de contrôle de projets pour automatiser les déploiements, l’intégration et pour des projets combinant plusieurs logiciels de manière continue, principalement dans des contextes impliquant de multiples référentiels et des livrables intégrés. Six cas d’utilisation sont analysés sur le site de la fondation.
Mark Collier, CTO de l'Open Infrastructure Foundation.