Le parquet de Grasse a été saisi et une enquête est en cours afin de remonter jusqu’aux auteurs de l’attaque. La nature de l'incident reste inconnue pour le moment.
Le centre hospitalier Simon-Veil à Cannes (Alpes-Maritimes) a été la cible d’une cyberattaque mardi matin. L’établissement de santé a été contraint d’annuler plusieurs opérations chirurgicales « non urgentes » ainsi que des consultations jusqu’au retour à la normale. L’administration de l’hôpital fonctionne en mode dégradé, et les professionnels de santé sont revenus à la bonne vieille méthode du stylo et du papier.
Une cellule de crise a été activée avec le groupement hospitalier du territoire des Alpes-Maritimes. « L’ensemble des professionnels est mobilisé pour mener les investigations nécessaires, contenir cet incident et assurer la continuité des soins des patients », a indiqué l’hôpital sur X, qui peut également compter sur le soutien de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). « La réouverture normale des services d’informations ne se fera qu’avec l’aval de l’ANSSI. C’est elle qui donnera le feu vert », a prévenu l’hôpital.
Pas de données volées « à ce stade »
Le parquet de la ville de Grasse a été saisi et une enquête a été ouverte. Pour l’heure, la nature de l’attaque n’est pas connue, ni même l’identité des pirates. Le directeur de l’hôpital de Cannes, Yves Servant, a précisé à France 3 Côte d'Azur qu'il n'y a « pas eu de demande de rançon ni de vol de données identifiés à ce stade. Les investigations restent en cours, c'est un acte de malveillance. »
Jérôme Calmelet, président de Kyndryl France, a déclaré à propos de l’attaque : « Les organisations privées comme publiques ont pris conscience de la nécessité d'anticiper et de se prémunir contre les cyberattaques. Cependant, comme le prouve la récente attaque de Cannes, la prévention ne permet pas de se prémunir de toutes les attaques, laissant derrière elles un chantier considérable à accomplir : le rétablissement des services. » Les attaques ne sont pas rares contre les hôpitaux qui traînent la réputation d’être mal protégés. En février dernier, par exemple, c’est l’hôpital d’Armentières dans les Hauts-de-France qui a fait les frais d’une cyberattaque.