Les sites Web de six aéroports allemands étaient hors ligne jeudi matin en raison de ce qui ressemble à une attaque DDoS. Une acte cybermalveillant revendiqué par des hacktivistes russes, selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel.
De plus en plus violentes et perfectionnées, voilà comment Cloudflare qualifie les attaques DDoS. L'entreprise américaine a annoncé, la semaine dernière, le blocage de la plus grande attaques DDoS jamais enregistrée, avec 71 millions de requêtes par secondes. Et jeudi 16 février, ce sont les sites de plusieurs aéroports allemands qui ont été rendus indisponibles suite à une opération de type DDoS.
« Notre site internet est actuellement inaccessible », a indiqué une porte-parole de l'aéroport de Düsseldorf (ouest) à l’AFP. C’est aussi l’aéroport de Nuremberg (sud) qui a été impacté. Un porte-parole a déclaré, toujours à l'AFP, « faire l'hypothèse qu'il s'agit d'une attaque (...) le site a été submergé par une grande quantité de demandes », a-t-il ajouté. L’aéroport de Dortmund (ouest) soupçonne également une cyberattaque. La presse allemande rapporte que les aéroports de Hanovre (centre), Baden-Baden (ouest) et de Erfurt ont également été visés.
Attaque d’envergure, mais modérée
Si de nombreuses infrastructures ont été touchées, les conséquences de l’attaque ont été relativement modérées. Si les sites des aéroports ont été indisponibles pendant environ 1 heure, les plans de vols et les opérations aériennes n’ont pas été interrompues. Les passagers pouvaient toujours se renseigner sur les arrivées et les départs via les applications de l'aéroport.
Selon des informations de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, les attaques ont été revendiquées par un « groupe d'hacktivistes russes ».`Et ce n'est pas vraiment un hasard. D’après les services de sécurité allemands, les attaques DDoS se multiplient dans le pays ces deux dernières semaines. Cela pourrait être la conséquence directe de la décision de l’Allemagne de livrer des chars Leopard 2 à l’Ukraine en guerre contre la Russie. Depuis, des groupes comme Killnet, NoName057 et Anonymous Russia se sont lancés dans une vendetta contre l’Allemagne. Une opération baptisée « Germany RIP » a ciblé plusieurs plusieurs sites du gouvernement, de la police locale, de l’hôpital de Berlin et des aéroports.