Le gouvernement a dévoilé, lundi 26 septembre, son projet de loi de finances (PLF) pour 2023. Une part sera attribuée à la lutte contre la cybercriminalité.
6000 milliards de dollars, c’est le coût mondial de la cybercriminalité en 2021. Face à ce coût exorbitant, l’État cherche à muscler les défenses françaises. Le budget 2023, dévoilé par le ministre de l’Économie Bruno Lemaire, lundi 26 septembre, renferme un important volet cybersécurité.
Le ministère de l’Intérieur va voir son budget augmenter de plus d’1 milliard d’euros. Les mesures prises sont issues, pour l’essentiel, du projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI) présenté en mars dernier. L’exécutif veut d’abord accélérer sur l’embauche. Ainsi, se sont respectivement 3109 et 1583 emplois supplémentaires qui vont être créés pour les ministères de l’intérieur et de la Défense. Ensuite, 1500 postes de « cyber-patrouilleurs » vont être créés afin de renforcer les effectifs de cyber-gendarmes, cyber-policiers et cyber-agents.
Un « 17 cyber »
Une école de formation dédiée aux métiers de la cybersécurité va également voir le jour. C’est aussi un numéro de signalement des actes cybercriminels, le « 17 cyber », qui a été annoncé. L’État ambitionne également d’ouvrir en janvier 2023 une agence de cybersécurité afin de « piloter la modernisation des moyens de communication des forces de l'ordre », indique le gouvernement.
Côté enveloppe, l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) sera dotée de 22 millions d’euros supplémentaires afin de déployer l’identité numérique régalienne portée par le programme France Identité Numérique. Un service présenté comme le prolongement numérique de la carte d’identité nationale et censé protéger du piratage des données d’identités grâce à des transmissions sécurisées empêchant toute usurpation, falsification ou commercialisation.
Le budget de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), sera quant à lui crédité de 4,6 M€ supplémentaires. 5,2 millions d’euros vont venir grossir le budget de la direction interministérielle du numérique (Dinum), dont la mission consiste à accompagner les institutions de l'Etat dans leur transformation numérique. Celui de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique Arcom sera quant à lui, pourvu de 2,3 millions d'euros supplémentaires.