Le ministère de la justice portugais a ouvert une enquête suite au vol et à la mise en vente sur le darkweb de dossiers confidentiels de l’OTAN.
Le 9 septembre dernier, le journal portugais Diario de Noticias rapportait que des centaines de documents confidentiels envoyés par l’Otan au Portugal avaient été mis en vente sur le darkweb. Et la nouvelle fait tâche dans un contexte de tension internationale entre l’alliance atlantique et la Fédération de Russie, suite à l’invasion de l’Ukraine en février dernier.
« Il s'agit d'une cyberattaque prolongée dans le temps et indétectable, menée par des bots programmés pour détecter ce type de documents », avait expliqué une source citée par le média. L’attaque a ciblé l'État-major des armées, les services de renseignement militaire, et un département du ministère de la Défense d'après le journal portugais.
Préserver « la crédibilité » du Portugal
Mardi 13 septembre, le ministère de la justice portugais a annoncé qu’il ouvrait une enquête sur le vol de données. « Nous confirmons l'ouverture d'une enquête qui sera dirigée par le ministère public du Département central d'investigation et d'action pénale (DCIAP) », a détaillé à l'AFP un porte-parole du ministère. Le cabinet du ministère a indiqué à l’AFP qu’il travaillait, « pour que la crédibilité du Portugal, en tant que membre fondateur de l'Alliance atlantique, reste intacte ». Et d’ajouter qu’« à chaque fois qu'il y a un soupçon d'intrusion (...) la situation est longuement analysée» et que des mesures sont prises pour «renforcer la sensibilisation à la cybersécurité ». Toutefois, le gouvernement n’a pas confirmé que des documents avaient effectivement été volés.
Selon les sources du Diario de Noticias, les informations volées ont transité via des lignes de communication non sécurisées. L’attaque a été détectée par le renseignement américain qui l’a ensuite signalé aux autorités portugaises par l’intermédiaire de l’ambassade américaine à Lisbonne.