La première Journée OSINT & Cyberinvestigation du FIC a connu un franc succès, alors que ce type de pratique de renseignement connaît un coup de projecteur avec la guerre en Ukraine et concerne plus que jamais la cyber.
L'OSINT s'invite au FIC cette année. L'Open Source INTelligence, ou renseignement de source ouverte dans la langue de Guillaume Poupard, n'est pas une nouveauté en soi. Le terme désigne la recherche et l'exploitation d'informations accessibles publiquement à des fins de renseignement. L'OSINT a ses outils, ses méthodologies et ses communauté.
S'il est difficile d'en tracer l'origine exacte, on n'a pas attendu 2022 pour enquêter sur des sources ouvertes et disponibles. D'ailleurs, des représentants des différentes communautés françaises gravitant autour de l'OSINT venaient aux éditions précédentes du FIC. Et se réunissaient souvent en marge de l'évènement.
La cyber fan d'OSINT
Mais, cette année, ils ont droit de cité au salon lillois, avec l'organisation d'un événement connexe, une « Journée OSINT & Cyberinvestigation », voulue par le directeur général d'Avisa Partners, Antoine Violet-Surcouf. Passé par l'Ecole de Guerre Economique, il en préside le club des anciens étudiants, qui s'avère être une des principales communautés OSINT françaises, avec OSINT-FR et Open Facto. A ses yeux, l'OSINT a sa place au FIC puisque renseignement de source ouverte et cybersécurité sont complémentaires.
« La reconnaissance en amont, c'est de l'OSINT » nous explique-t-il au sujet de la sécurité offensive. « Et la lutte contre les pirates procède de l'OSINT aussi. Elle est indissociable du travail d'investigation ». D'autant que le renseignement de source ouverte profite aujourd'hui d'un surcroît de visibilité, la guerre en Ukraine et les travaux de BellingCat ayant donné un coup de projecteur à cette pratique. « Il y a un vrai engouement autour de l'OSINT » poursuit Antoine Violet-Surcouf. En effet, les conférences OSINT du FIC ont fait salle comble.