Lédition 2022 du Forum international de la cybersécurité vient de débuter au Grand Palais de Lille. Présidence française de l'Union Européenne oblige, l'évènement a pour grand thème l'Europe de la cybersécurité.
La grand' messe de la cybersécurité vient tout juste de démarrer au moment où nous écrivons ces lignes et, déjà, les allées du salon sont bondées. Editeurs, ESN et institutionnels ont répondu présents : plus de 13 000 personnes sont attendues cette année au FIC, qui accueille au passage quelques évènements connexes, consacrés ici à la sécurité des systèmes industrielles, là à l'OSINT, le renseignement en sources ouvertes.
Sans grande surprise, le thème central de cette édition est « Shaping Europe's Digital Future ». C'est d'ailleurs le nom de la séance inaugurale, qui débutera aujourd'hui à 17h30 et à laquelle participeront Marie-laure Denis, présidente de la CNIL, Michiel Boots, du ministère néerlandais de l'Economie et du Climat ainsi que Jean-Noël de Galzain, président d'Hexatrust et patron de Wallix.
Autonomie européenne
Car la France occupe, depuis le 1er janvier et jusqu'au 30 juin, la présidence de l'Union Européenne, tandis que les institutions de cette dernière produisent et adoptent moult textes liés, de près ou de loin, à la cybersécurité. La directive NIS 2 ou encore le schéma de certification européen relatif à la sécurité du Cloud en sont sans doute les exemples les plus parlants.
Preuve de cette hyperactivité réglementaire, la deuxième conférence plénière, qui se tiendra demain matin, s'intitule « L'Europe, puissance normative. Et après ? ». Un titre qui en dit long puisque, en matière de cyber, le « seul instrument d'action, de rayonnement et d'influence [de l'UE] reste son arsenal normatif » : la session réunissant Herni Verdier, Margrethe Vestager, Guillaume Poupard, le général Didier Tisseyre ou encore Olli Ruutu abordera la question de l'autonomie, et pourquoi pas de l'indépendance, stratégique de l'Europe.