La cyberguerre bat son plein et l’ANSSI s’inquiète d’un débordement des programmes malveillants hors d’Ukraine. Pendant ce temps, la Défense ukrainienne en appelle aux bonnes âmes disposant de compétences leur permettant de participer à la cyberdéfense du pays.
En Ukraine, la guerre se joue aussi dans le cyber espace. Des attaques DDoS ont ciblés des sites web gouvernementaux, tandis que dans certaines villes des problèmes de réseau ont été constatés. Un « wiper », programme malveillant spécialisé dans l’effacement des données, fait également des siennes. Baptisé HermeticWiper, ce malware a été découvert par Eset, qui précise dans une série de tweets qu’il infecte des centaines de machines en Ukraine.
S’il faut toujours se méfier des attributions de cyberattaque, le contexte actuel ne laisse que peu de doute sur l’origine de ces multiples campagnes. Et, comme pour NotPetya, certains craignent que les attaques ne débordent hors d’Ukraine. L’ANSSI prévient ainsi que, « si aucune cybermenace visant les organisations françaises en lien avec les récents événements n’a pour l’instant été détectée, l’ANSSI suit néanmoins la situation de près ».
Appel aux armes
L’agence recommande la vigilance, et notamment de suivre attentivement les alertes et avis de sécurité émis par CERT-FR.
Sur le front cyber, le ministère de la Défense ukrainien bat le rappel des hackers volontaires afin de défendre les infrastructures du pays contre les cyberattaques russes évoquées plus haut. Des messages en ce sens ont été publiés sur plusieurs forums ces deux derniers jours, portés entre autres par des hackers éthiques bien connus du milieu, et eux -même ukrainiens. On ignore encore si cet appel a été suivi d’effet.
Toujours sur le conflit en Ukraine, Free vient d’annoncer qu’il baissait drastiquement les prix des appels vers le pays victime de la bellicosité russe. Tous les appels émis de France vers l’Ukraine coûtent désormais 0,21 euros la minute, tous forfaits confondus.