Dimanche soir, à l’occasion des résultats des élections régionales, de nombreuses professions de foi n’ont pas été acheminées jusque chez les électeurs et des bulletins n'ont pas été livrés dans plusieurs bureaux de vote. La faute aux conséquences d’une cyberattaque, en mai dernier, chez le fournisseur Adrexo. La Place Beauvau évoque des « dysfonctionnements inacceptables ».
Si l’ampleur du dysfonctionnement dans l’acheminement des professions de foi de plusieurs candidats aux élections régionales reste à établir – la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa a évoqué 21000 bulletins sur France 2 – plusieurs personnalités politiques ont d’ores et déjà pointé du doigt Adrexo, l’entreprise chargée de l’acheminement de près de 44 millions de professions de foi, dans ce couac.
Adrexo a évoqué des « perturbations » dus à une cyberattaque en mai dernier, l’entreprise a-t-elle expliqué dans un communiqué de presse, le 21 juin 2021. « La gestion opérationnelle de cette mission a connu des perturbations en mai, lors d’une cyberattaque dont la société a été victime », est-il écrit. Le ministère de l’Intérieur a qualifié la situation de « dysfonctionnements inacceptables » .
Rendez-vous après le second tour
« Avec la résolution de cet incident, Adrexo s’est organisée pour permettre à ses équipes de distribuer dans les meilleures conditions malgré les fortes contraintes informatiques et opérationnelles », a précisé Adrexo après avoir été convoqué par le ministère de l’Intérieur ajoutant avoir « stabilisé ses systèmes d’informations » en vue du second tour, dimanche prochain, ainsi que la mise en place « d’un dispositif de suivi et d’échanges renforcé pour le second tour des élections ».
La gestion l’acheminement des professions de foi avait été remporté par Adrexo et La Poste lors d’un appel d’offres en janvier dernier. « Tous les enseignements des erreurs commises seront tirés au lendemain du second tour de ces élections », a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.