L’opérateur de fibre optique Celeste vient de contester auprès du Conseil d’Etat trois décisions de l’Arcep concernant la hausse des tarifs pour l’utilisation des infrastructures d’Orange. D’autres opérateurs indépendants ont également entamé des actions contre ces mesures jugées trop en faveur de l'opérateur historique.
Celeste monte au créneau contre l’Arcep et Orange. L’opérateur alternatif annonce avoir contesté devant le Conseil d’Etat trois décisions de l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCEP) qui, selon lui, favorise Orange. Ces décisions concernent principalement la hausse des tarifs dont vont devoir s'acquitter les opérateurs de fibre optique auprès de l’acteur historique pour l’utilisation de ses infrastructures de génie civil (principalement fourreaux et poteaux), pour faire passer leurs lignes. D’après nos confrères de l’Informé, Celeste n’est d’ailleurs pas le seul à prendre des mesures puisque Netalis a pour sa part intenté un recours gracieux contre le régulateur et l’Association des opérateurs télécoms alternatifs (Aota) a adressé de son côté une mise en demeure à Orange.
Dans un communiqué, Celeste explique qu'à compter du 1er mars 2024, les opérateurs tiers vont payer environ 70% de plus à Orange pour la location de ces infrastructures. L’opérateur ajoute que dans un an, ces tarifs auront doublé. D’après Celeste, “ cette augmentation, entérinée par trois décisions de l’ARCEP (n° 2023-2801, n° 2023-2820, n° 2023-2318), pourrait se traduire par des hausses de coûts de la fibre optique pour les particuliers et les entreprises, et une baisse de la concurrence au profit d’Orange. Cette perspective est également partagée par la Commission européenne, qui en octobre 2023, avait mis en garde le régulateur sur cette hausse tarifaire jugée brutale.” Affaire à suivre.