L’acquisition d’iRobot par Amazon avait éveillé les craintes de certaines autorités antitrust et organisations. D'une part, en raison de la capacité des aspirateurs du fabricant à cartographier les plans des logements des utilisateurs, et d'autre part, du fait de la disparition d'un concurrent qui laisserait le champ libre au géant de la vente en ligne.
Bruxelles est sur le point de donner son accord à l’acquisition par Amazon du fabricant d’aspirateurs robots iRobot pour 1,4 milliard de dollars, rapporte Reuters. Les autorités antitrust, en Europe comme ailleurs, ont presque toutes donné leur feu vert, y compris la très sévère CMA britannique, qui a autorisé la transaction après un examen préliminaire.
La Commission européenne se prononcera sur le dossier le 14 février prochain. Cet accord avait été annoncé initialement en août 2022. Il ajoutera les robots aspirateurs Roomba au portefeuille d’appareils connectés d’Amazon, qui comprend l’assistant vocal Alexa, des thermostats intelligents, des dispositifs de sécurité et des écrans intelligents.
Amazon attend la décision de la FTC
Reste encore la FTC américaine. Comme son homologue européen,elle s’inquiétait qu’Amazon acquière les plans intérieurs de millions de foyers possédant un aspirateur Roomba. Pour rappel, l’appareil est capable de cartographier une habitation afin d’évoluer en totale indépendance et éviter les obstacles. Une vingtaine d’organisations s’était d’ailleurs opposées au rachat invoquant un risque pour la vie privée des consommateurs. « Les organisations soussignées encouragent vivement la Federal Trade Commission (FTC) à user de son autorité pour contester le projet d'acquisition d'iRobot Corporation par Amazon », avaient-elles indiqué dans un courrier envoyé à la FTC.
Les organisations et la FTC s’inquiétaient également de l’élimination d’un concurrent pour Amazon, ce qui renforcerait sa position sur le marché des appareils domestiques intelligents.