Le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft pour près de 69 milliards de dollars a été bloqué fin avril par la Competition and Markets Authority (CMA) qui craint un risque pour la concurrence.
Microsoft ne compte pas tirer un trait sur le marché britannique. La firme a annoncé, mercredi 24 mai, avoir déposé un recours auprès du Competition Appeal Tribunal. La démarche vise à contester la décision de l'Autorité de la concurrence et des marchés du Royaume-Uni (CMA), qui a bloqué fin avril, le rachat d’Activision Blizzard pour 68,7 milliards de dollars. « Nous pouvons confirmer que nous avons déposé notre appel », a indiqué Robin Koch, directeur de la communication de Microsoft. Cette procédure de révision judiciaire peut s'avérer longue et fastidieuse et durée jusqu'à 9 mois. Et Microsoft a du souci à se faire puisque jusqu’à présent, la CMA n’a jamais annulé de décision renvoyée par le tribunal d’appel.
La Chine donne son accord
Pour justifier son refus, l'autorité antitrust avait justifié que « la fusion pourrait rendre Microsoft encore plus fort dans le domaine des jeux dans le cloud, étouffer la concurrence sur ce marché en pleine croissance et nuire aux joueurs britanniques qui ne peuvent pas s’offrir des consoles coûteuses. » Trois semaines plus tard, la CMA en avait rajouté une couche en conditionnant toute acquisition réalisée entre les deux sociétés à son « consentement écrit préalable. »
Ailleurs, l’Union européenne a pour sa part approuvé l’opération de rachat le 15 mai dernier. A la condition que les titres d’Activision restent accessibles sur les plateformes concurrentes de Microsoft. Mardi 23 mai, c’est la Chine qui a donné sa bénédiction, devenant ainsi le 37ème pays à répondre par l'affirmative. La firme de Redmond n’est pourtant pas au bout de ses peines. Au refus britannique s’ajoute le bras de fer qui l’oppose à l’autorité antitrust des Etats-Unis (FTC) qui tente de faire bloquer l’accord de rachat. Un procès doit débuter en août prochain.