Il est reproché à la firme de Mountain View d’imposer des pratiques de paiement « injustes ». La semaine dernière déjà, l’autorité à la concurrence indienne avait condamné la firme pour abus de position dominante.
Google n’est pas étranger à cette critique qui lui est souvent faite : utiliser sa plateforme Android pour assoir son statut dominant sur le marché des applications. Et les sanctions commencent à tomber. Mardi 25 octobre, c'est la Commission indienne de la concurrence (CCI) qui a décidé de sévir. Elle a infligé une amende de 113 millions de dollars à l'entreprise californienne pour avoir forcé les développeurs à utiliser son système de facturation.
En l’état actuel des choses, les développeurs indépendants sont contractuellement tenus d’utiliser le système de facturation de Google pour toucher l’argent de leurs clients lorsqu’ils distribuent leurs applications sur Google Play. La CCI a donc ordonné à Google de « cesser et de s'abstenir » de telles pratiques et de toute discrimination à l’avenir. D’après elle, cette pratique perturbe la capacité des développeurs à innover et limite le développement technique sur le marché de services de traitement des paiements intégrés concurrents de Google.
Un frein à l’innovation
« Sur la base de son évaluation, la Commission a conclu que Google occupait une position dominante sur les marchés des Système d'exploitation sous licence pour les appareils mobiles intelligents et sur le marché des magasins d'applications pour les mobiles intelligents Android OS, en Inde. », détaille l'autorité dans son communiqué.
La semaine dernière, Google a déjà été condamné par la CCI à une amende de 162 millions de dollars pour abus de position dominante sur le marché local des smartphones. Il était reproché au géant du web d’avoir passé des accords unilatéraux avec les fabricants de smartphones pour les inciter à vendre des appareils Android ou à n’utiliser que les logiciels de Google. La firme dispose de 30 jours pour se mettre en conformité au risque de voir la sanction s’alourdir. Le mois dernier, en Europe cette fois, c’est 4 milliards d’euros d’amende qui ont été infligés à Google pour abus de position dominante.