Pékin vise l’autonomie en matière de semi-conducteurs, mais doit composer avec les sanctions américaines et celles de ses alliés.
D’après Tianyancha, une base de données consultée lundi par l’AFP, la Chine a injecté 43,7 milliards d’euros dans un fonds d’investissements national dans le but de muscler son industrie de semi-conducteurs. Parmi les plus gros investisseurs, on trouve le ministère des Finances du pays, mais aussi les autorités pékinoises et la métropole de Shenzhen dans le sud de la Chine, siège de nombreuses sociétés du secteur.
Cette nouvelle intervient dans un contexte de guerre commerciale très tendu avec les États-Unis, ces derniers redoublant d’efforts pour freiner la Chine, qui multiplie les initiatives pour développer son industrie de semi-conducteurs de pointe et atteindre l’autosuffisance. D’autant plus que l’IA offre de nombreux débouchés, mais que celle-ci est indissociable des semi-conducteurs, indispensables à son bon fonctionnement.
Pour freiner l’empire du Milieu, les États-Unis peuvent compter sur le soutien, volontaire ou largement encouragé, de certains de leurs partenaires, comme les Pays-Bas ou encore le Japon, qui ont cessé l’exportation de machines et composants de lithographie, et technologies de pointe indispensables à la production de puces. Les États-Unis ont également régulièrement durci les sanctions internationales contre la Chine.