Atos en discussion avec Airbus pour céder ses activités cybersécurité

Atos cherche à ajuster sa stratégie pour rembourser et refinancer ses dettes tout en conservant un mix d'activités attractif.

Endetté jusqu'au cou, Atos a annoncé ce mercredi qu'Airbus avait fait une offre de 1,5 à 1,8 milliard d'euros pour le rachat de l'unité cybersécurité d'Atos. La société française a annoncé qu'elle entamerait une phase de due diligence avec l'avionneur. Un porte-parole d'Airbus a confirmé l'information dans un courriel envoyé à l'agence de presse Reuters. « L'acquisition de BDS pourrait accélérer considérablement la transformation numérique d'Airbus, renforcer le portefeuille de défense et de sécurité de l'entreprise avec de solides capacités en matière de cybersécurité, d'informatique avancée et d'intelligence artificielle », a-t-il déclaré.

Atos a indiqué dans un communiqué avoir reçu une seconde offre pour une partie de l'unité BDS de la part d'un acheteur potentiel dont l'identité n'a pas été révélée. En quête de solutions pour réduire sa dette, l'industriel français multiplie les discussions pour la vente de certaines de ses unités. « La direction et le conseil d'administration considèrent que parmi les différentes cessions potentielles, la vente de BDS serait un élément déterminant, permettant aux activités demeurant dans la société de conserver un intérêt stratégique », a déclaré l'entreprise dans un communiqué.

Des accords incertains

En parallèle, Atos est actuellement en négociation avec l'EPEI du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky pour la vente de son unité Tech Foundations, qui regroupe ses activités de conseil en informatique. Toutefois, les discussions qui prendraient « plus de temps que prévu », selon Paul Saleh, directeur financier d'Atos cité par Reuters, et le tout « sans certitude qu'elles aboutissent à un accord ».

Pour rappel, Tech Foundations devait être vendu à EPEI pour 2 milliards d'euros (7,5% de participation dans Eviden) pour une augmentation de capital de 900 millions d'euros. Des fonds dont Atos aurait bien besoin pour rembourser et refinancer sa dette. Pourtant, l'entreprise envisage désormais de réduire cette augmentation de capital, au risque de froisser Daniel Kretinsky. Atos a déclaré examiner « avec EPEI les conditions juridiques et financières dans lesquelles EPEI pourrait être libéré, en tout ou en partie, de son engagement d'y participer. » Le groupe français ajoute ne pas exclure des cessions d'actifs complémentaires si l'opération avec EPEI ne se concrétisait pas.

Et alors que l'entreprise envisageait 400 millions d'euros de cessions d'actifs pour honorer ses échéances de financement, elle a reconnu que ce chiffre serait « bien au-delà ». Le groupe français est actuellement en discussion avec des banques afin d'assurer le remboursement de ses dettes.