Le département de l'Autorité de la concurrence et des marchés britannique a ouvert une enquête sur le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft afin de déterminer si l’opération ne viole pas les lois antitrust du Royaume-Uni.
En début d’année, Microsoft a annoncé le rachat d’Activision Blizzard pour près de 69 milliards de dollars (Mds$). Ce qui en faisait alors la plus grande transaction de fusion et acquisition jamais réalisées dans la tech. Oui mais voilà, depuis l’annonce, les obstacles s’enchaînent pour le géant de Redmond.
Alors que le dossier est encore à l’étude dans les couloirs de la FTC, l’institution en charge de l'application du droit de la consommation et du contrôle des pratiques commerciales anticoncurrentielles aux États-Unis, au Royaume-Uni aussi l’opération attire l’attention. L’autorité britannique de la concurrence des marchés (CMA) a annoncé lancer une enquête officielle sur l’accord, afin de déterminer s’il viole ou non les lois antitrust du pays. « Toute partie intéressée », a jusqu’au 1er septembre pour se prononcer avant l’ouverture possible d’une enquête de phase 2, plus approfondie.
Une formalité
La CMA doit évaluer si l’accord aura une incidence sur les prix, la qualité et les choix proposés dans les jeux. Jusqu’ici cependant, rien d’alarmant. Il s’agit d’une procédure courante pour des acquisitions, d’autant plus lorsque leur montant est conséquent. « L'accord doit être examiné par les autorités de la concurrence du monde entier et, comme c'est la pratique habituelle, la CMA dialoguera avec ses homologues le cas échéant », indique l'autorité britannique de la concurrence des marchés.
Effectivement, ce sont encore les autorités de l’Union européenne ou de la Chine qui doivent examiner la transaction. Mais si blocage il devait y avoir, c’est bien des Etats-Unis qu’il devrait venir. L’agence indépendante qui a récemment formulé une demande d'informations et de documents auprès de Microsoft et Blizzard a à sa tête Lina Khan, qui veille au grain, et a déjà bloqué plusieurs acquisitions, comme celle d’ARM Ltd. Par NVIDIA Corp.
Malgré tout, du côté de Microsoft, la confiance demeure. Lisa Tanzi, Corporate Vice President & General Counsel chez Microsoft, a annoncé à CNBC que Microsoft s’engage à « répondre aux questions des régulateurs et nous pensons finalement qu'un examen approfondi permettra de conclure l'opération avec une large confiance, et qu'elle sera positive pour la concurrence. » L’entreprise table encore sur une finalisation de l’opération en 2023.