Ça se concentre parmi les ESN. CGI vient d’annoncer mettre la main sur le Français Umanis, déboursant jusqu’à 310 millions dans l’opération. Ce faisant, le Canadien se renforce considérablement en France, où Umanis est présent depuis plus de 30 ans.
CGI va racheter Umanis. L’ESN canadienne nous apprend par voie de communiqué être entrée en négociations exclusives avec son homologue française en vue d’acquérir les parts détenues par les deux principaux actionnaires, soir 70% du capital d’Umanis. Cette première phase sera suivie d’une offre publique d'achat obligatoire, afin de mettre la main sur le reste des actions de l’ESN hexagonale.
L’opération valorise Umanis 310 millions de dollars. Selon le communiqué, le conseil d’administration de l’entreprise française voit d’un bon œil l’offre de CGI, et, pour Laurent Piepszownik, Président Exécutif et fondateur, d’Umanis « à l'avenir, les collaborateurs et les clients d’Umanis bénéficieront grandement du soutien de CGI, avec qui nous partageons une vision et des valeurs communes ».
Quel sort pour Umanis ?
L’affaire est donc quasiment entendue pour le Canadien, coté à Toronto et à New York, et fort de 82 000 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 12,13 milliards de dollars en 2021. A titre de comparaison, Umanis est coté sur Euronext Growth, avec 3000 collaborateurs et un chiffre d’affaires annuel de 246 millions d’euros.
« La combinaison des activités de CGI et de celles d’Umanis renforcera davantage notre présence et notre positionnement en Europe de l'Ouest et du Sud. Cette transaction s'inscrit dans notre stratégie Build & Buy visant à générer une croissance externe rentable tout en servant de catalyseur à notre croissance organique future » souligne le PDG de CGI, George Schindler.
Le communiqué aborde surtout les détails financiers de l’opération, mais n’explicite pas ce qui attend Umanis une fois la transaction bouclée, d’ici à la mi-2022. On ignore ainsi si les équipes seront totalement absorbées et si la marque Umanis disparaîtra, ou si CGI entend accorder à son rachat un minimum d’autonomie pour opérer dans les régions où l’ESN française est présente.