Est-ce la fin du parcours de la pépite française ? La société, en difficulté depuis 2019, vient d’être placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Toulouse, avec six mois pour trouver un repreneur.
Sigfox ne va pas très bien, voilà de longs mois que sa situation n’est plus une surprise pour personne. La pénurie de semi-conducteurs n’a pas arrangé ses affaires. L’entreprise de Labège, en Haute-Garonne, n’a pourtant ménagé ni son effectif, ni ses activités. Elle a cédé son réseau outre-Rhin à un fonds d’investissement et supprimé 50 postes lors d’un plan de sauvegarde de l’emploi en 2020.
En février 2021, son directeur général, et fondateur, Ludovic Le Moan, quittait Sigfox, sans que l’on sache s’il avait pris la décision de céder son poste ou si le conseil d’administration l’avait poussé vers la sortie. Le président de la branche américaine de la société toulousaine, Jeremy Prince, prenait alors les commandes.
Six mois d’observation
Mais rien n’y a fait. On apprend de France 3 Midi Pyrénées que Sigflox vient d’être placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Toulouse, avec une période d’observation de six mois. Selon la direction de l’entreprise, « la période d’observation doit permettre d’identifier, grâce à la mise en œuvre d’un plan de cession, de nouveaux acquéreurs ayant la capacité d’œuvrer pour le développement à long-terme de Sigfox et de proposer un maintien des emplois ».
L’entreprise ajoute que « la décision de placer Sigfox sous la protection de la Justice s’est imposé [...] en raison d’un cycle d’adoption moins rapide que prévu de sa technologie ». Selon la direction, la crise du Covid-19 est en cause, en ce qu’elle a « ralenti l’activité sur les deux dernières années ». « Ces facteurs ont lourdement pesé sur la situation financière de l’entreprise et en particulier sur son niveau d’endettement, qui rend aujourd’hui difficile l’accélération du développement de Sigfox » poursuit-elle.