Le vénérable Coriolis Telecom, fondé en l’an 1999, s’apprête à tomber dans l’escarcelle de Patrick Drahi. Altice débourse 415 millions d’euros pour s’offrir cet opérateur indépendant.
Il n’y a bien que les anciens qui se rappellent, en des temps reculés, les publicités de Coriolis Télécom. Malgré son âge, l’entreprise, fondée en 1999 par Pierre Bontemps, n’en est pas moins resté un acteur des télécommunications dans les petites et moyennes villes, et surtout sur le marché des entreprises où Coriolis compte 30 000 clients.
C’est sur ce trésor de guerre que Patrick Drahi met aujourd’hui la main, annonçant la signature d’un accord d’exclusivité en vue de l’acquisition de Coriolis, pour 415 millions d’euros, dont 298 millions d’euros réglés à l’achat et un versement différé de 117 millions d'euros. Ce faisant, Altice France s’empare des 500 000 clients de Coriolis, et de quatre centres d’appels.
Fibre et entreprises, duo gagnant
Mais c’est surtout ces 30 000 entreprises clients qui représentent un précieux butin à l’heure où Free et Bouygues attaquent un marché des télécoms d’entreprises où domine Orange. SFR, loin derrière l’opérateur historique et loin devant ses deux concurrents, a donc du souci à se faire. Car Coriolis Telecom dispose de son propre réseau Fibre.
A noter que sur le terrain du mobile, l’entreprise fondée par Pierre Bontemps est un MVNO se contente de s’appuyer sur les réseaux des quatre grands opérateurs pour proposer ses offres. « Coriolis est une grande entreprise, en forte croissance, dotée d’une proposition clients qui serait très complémentaire à celle de SFR » se réjouit Grégory Rabuel, PDG d'Altice France. « Nous sommes très fiers d'avoir Pierre Bontemps, fondateur de Coriolis, qui poursuivrait avec nous cette impressionnante aventure entrepreneuriale ».