Si certains prêtaient à Orange, qui vient de rentrer 2,2 milliards d’euros d’argent frais, des envies d’Atos, il n’en est rien. La direction a démenti et, hier, le conseil d’administration n’a pas retenu l’option, préférant effectuer une autre opération, le rachat des parts d’Orange Belgium que l’opérateur historique ne détient pas encore.
Les 2,2 milliards d’euros qu’Orange vient de récupérer suite au règlement d’un contentieux avec Bercy vont bel et bien servir à un rachat. Mais ce n’est pas sur Atos que l’opérateur compte mettre la main, malgré les voeux de la CFE-CGC. L’entreprise de Stéphane Richard vient de détailler dans un communiqué les choix faits par son Conseil d’administration, qui s’est réuni le 2 décembre.
Ainsi, un quart du montant sera réinvesti dans les réseaux, en France et à l’international, ainsi que dans des projets de nature écologique. Un autre quart ira à la transformation opérationnelle du groupe. Une partie sera ensuite réservée à une offre réservée au personnell “pour un volume total d’environ 30 millions d’actions, avec pour objectif que les salariés détiennent à terme 10% du capital”.
Mais ce n’est pas tout : Orange va utiliser ces fonds pour s’offrir la totalité du capital... d’Orange. Ou du moins sa branche belge, Orange Belgium, dont le groupe détient pour l’heure 52,9 % du capital. Dans un autre communiqué, l’opérateur explique envisager de lancer une offre publique d’acquisition volontaire conditionnelle les actions d’Orange Belgium qu’il ne détient pas encore.
47,1% du capital à racheter
“L’offre serait une offre en espèces, sans condition de seuil, faite au prix de 22 EUR par action. Ce prix représente une prime de 35,6% par rapport au cours de clôture d’Orange Belgium au 2 décembre 2020 et de 49,3% par rapport au cours de bourse d’Orange Belgium moyen pondéré par les volumes sur les six derniers mois” indique Orange, qui entend si l’opération réussit sortir Orange Beligum d’Euronext.
“L'objectif est de renforcer la position du groupe Orange afin de permettre à Orange Belgium de déployer plus efficacement sa stratégie de création de valeur à long terme et de réagir plus efficacement aux transformations majeures du marché belge, par une meilleure flexibilité financière. Dans ce contexte, un retrait de la cote d'Orange Belgium peut être envisagé si les seuils applicables sont atteints, puisque les ambitions stratégiques de l'entité peuvent être réalisées sans recourir aux marchés de capitaux” conclut l’entreprise.