L’hôpital Nord-Ouest de Villefranche-sur-Saône est injoignable depuis hier, par téléphone ou par Internet. L’établissement est en effet victime du ransomware Ryuk, qui a obligé les équipes informatiques à couper l’accès au SI de l’hôpital, qui tourne depuis au ralenti.
Dans la nuit de dimanche à lundi, l’hôpital Nord-Ouest de Villefranche-sur-Saône est victime d’une attaque par ransomware. On ignore l’étendue des dégâts, mais les équipes informatiques de l’établissement ont été contraints, afin de limiter la propagation du virus, de couper les accès à internet ainsi qu’au système d’information et de déconnecter l’ensemble des postes de travail à l’exception du standard des urgences, seul service désormais joignable.
C’est donc en mode dégradé que fonctionnent les trois sites de l’hôpital Nord-Ouest (Villefranche, Tarare et Trévoux). Une cellule de crise a été mise en place pour assurer la coordination entre les trois sites et leur fonctionnement, tandis que l’Anssi a été appelé à la rescousse et mène l’enquête sur cette attaque imputée à Ryuk, un tristement célèbre ransomware qui touche particulièrement les établissements hospitaliers français.
Les hôpitaux dans le viseur
Si aucun transfert de patient vers d’autres structures n’a été prévu pour le moment, les interventions chirurgicales programmées ce mardi ont été reportées et les personnes devant passer aux urgences sont redirigées vers d’autres services d’urgences. La campagne de vaccination anti-Covid se poursuit, les formalités administratives se faisant désormais sur papier.
“L’ensemble des personnels de l’Hôpital Nord-Ouest fait face à cette attaque avec courage et détermination" explique la direction de l’hôpital, qui doit tenir aujourd’hui une conférence de presse. Le secteur hospitalier en France est la cible de nombreuses attaques depuis fin 2019, à commencer par le CHU de Rouen. Dernièrement c’est le centre hospitalier de Dax qui a été visé par une attaque la semaine passée.