L’application a vu le nombre de ses utilisateurs exploser après un tweet d’Elon Musk encourageant ses followers à l'utiliser. Cela fait suite à la controverse autour du changement de politique de WhatsApp concernant les données personnelles.
« Nous arrivons à peine à contenir notre excitation. »
L’application Signal, une application de communication cryptée et sécurisée, a expérimenté des retards et délais dans les inscriptions de ses nouveaux arrivants face à l’afflux soudain de demandes, a expliqué dans un tweet l’entreprise le 7 janvier. Une aubaine pour l’application pour laquelle « la vie privée devrait être la norme ».
Cet afflux massif de demandes est la conjonction de deux phénomènes. Le premier vient d’Elon Musk qui, dans un tweet liké plus de 225 000 fois, a appelé à « utiliser Signal ».
Le message d’Elon Musk fait surtout suite au changement de politique de confidentialité de WhatsApp, opéré le 4 janvier, et adressé à ses deux milliards d’utilisateurs au travers d’une notification. Ce changement demande d’accepter le partage de leurs informations avec Facebook ainsi que ses tiers-partenaires avant le 8 février sous peine de ne plus pouvoir utiliser l’application.
« En tant que membre de Facebook Companies, WhatsApp reçoit des informations et les partage avec toutes autres sociétés membres de Facebook Companies. Nous pouvons utilisé les informations que nous recevons de leur part et réciproquement pour aider à opérer, fournir, améliorer, comprendre, personnaliser, soutenir ou mettre en vente les services et leurs offres, y compris Facebook Company Products », indique l’entreprise sur son site.
A la différence du changement de politique de l’entreprise en 2016 lorsqu’elle avait commencé à partager ses données avec Facebook dans le cadre d’un partenariat pour une meilleure publicité ciblée, WhatsApp ne semble cette fois-ci pas laisser le choix à ses utilisateurs d’accepter ou non ce nouveau changement, fait remarquer le site Engadget.
Les utilisateurs européens épargnés ?
La mesure ne concerne pas les utilisateurs de l’Union européenne, rappelle WhatsApp.
« Facebook n'utilise pas les informations de votre compte WhatsApp […] Ceci est le résultat de discussions avec la Commission irlandaise de protection des données et d'autres autorités de protection des données en Europe », a indiqué un porte-parole aux Echos.
En clair, le règlement général sur la protection des données (RGPD) garantit la liberté de choix des utilisateurs de l'Union européenne quant à l'acceptation ou non de nouveaux changements de politique de confidentialité.