Box faisait son show européen hier matin à Londres, rassemblant ses clients et quelques journalistes pour l’occasion. Après le Cloud Content Management, les workflows sont le nouvel angle d’attaque de l’entreprise, à la veille du lancement de sa fonctionnalité d’automatisation Relay.
Annoncé l’an dernier lors du Boxworks 2018, l’outil d’automatisation de workflows de Box doit passer en disponibilité générale cette semaine. Et hier, l’entreprise d’Aaron Levie organisait à Londres son évènement dédié aux Chief Information Officers (CIO, d’où le nom de l’événement, le CIO Summit). Ce n’est pas un hasard de calendrier : sur scène, le CEO et co-fondateur de Box insiste sur les difficultés rencontrées par les entreprises cherchant à se transformer, à se moderniser.
D’un côté, le legacy, avec des services tels que Sharepoint ou OpenText, manquant de capacités collaboratives et lourdes et coûteuses à mettre à jour. De l’autre, les nouveaux joueurs OneDrive, Google Drive ou encore Dropbox, qui eux souffrent d’un manque de robustesse et ne « peuvent pas être naturellement intégrés aux processus métier ». Si Box reconnaît avoir longtemps fait partie de cette seconde catégorie, l’entreprise veut aujourd’hui réunir le meilleur des deux mondes et « casser les silos empêchant de rationaliser les workflows ».
« Nous sommes en train d’évoluer d’une société de synchronisation et de partage sécurisé de fichiers à une société de gestion des processes et des workflow » expliquait Aaron Levie en conférence de presse. Pour mémoire, Relay, initialement Automations, est un service permettant de créer des processus déclencheurs/actions par le biais d’une interface visuelle (no code) et reposant sur les documents et les applications intégrées.
Des workflows toujours plus automatisés
Mais, avec une telle solution, on se demande si Box ne risque pas de verrouiller les clients dans son propre écosystème. Une crainte compréhensible, selon Aaron Levie, puisque la gestion des workflows crée effectivement « une plus grande dépendance » à l’égard de la plateforme. « Mais notre mission est d’éviter aux clients d’être bloqués avec un seul fournisseur. C’est dans notre ADN et c’est la raison pour laquelle je pense que la stratégie de l’API est très importante car vous pouvez déplacer la logique de votre flux de travail d’une plate-forme à une autre ».
Quid du futur de Relay ? Box travaille sur l’automatisation, et qui dit automatisation aujourd’hui se doit d’inclure de l’IA. Ou plutôt du Machine Learning. In fine, les workflows pourront être créés plus rapidement, plus automatiquement (avec de l’auto-remplissage par exemple). Mais le Saint Graal, pour Box comme pour le secteur tout entier, c’est bien de pouvoir prédire le prochain workflow dont le collaborateur aura besoin. Et c’est justement un point sur lequel Box planche actuellement.
Baptisée IFS Cloud 24R1, cette toute dernière version est dotée de fonctionnalités IA avancées pour optimiser les opérations, maximiser la rentabilité et faire du développement durable un véritable atout concurrentiel.