C’est la France que l’association de Max Schrems a choisie pour lancer la charge contre le géant de Mountain View. NOYB reproche à Google d’enfreindre la directive ePrivacy via son identifiant publicitaire Android, activé par défaut et donc qui se passe du consentement de l’utilisateur. Une plainte similaire à celle visant Apple déposée par l’association l’an dernier.
Après avoir fait trembler Facebook, l’activiste autrichien Maximilien Schrems parviendra-t-il à faire tomber Google ? Son association, NOYB, pour None Of Your Business, vient de déposer une plainte à l’encontre du géant. Et c’est en France que se jouera cette nouvelle confrontation puisque la plainte a été adressée à la Cnil.
Est mis en cause l’AAID (Android Advertising Identifier), un identifiant unique attaché à chaque smartphone Android. Cet instrument du géant de Mountain View sert à collecter des informations sur les préférences de l’utilisateur de sorte à afficher des publicités personnalisées. Ce qui, selon NOYB, enfreint la directive ePrivacy, du moins dans sa version actuelle.
Google et Apple dans le même panier
Celle-ci, en son article 5, stipule qu’il est nécessaire de fournir une « information claire et complète » à l’utilisateur, de même que la possibilité de « refuser un tel traitement » avant de pouvoir « stocker des informations ou d’accéder à des informations stockées dans l’équipement terminal ». Or, dans le cas présent, Android n’affiche aucun message quant à son AAID, activé par défaut.
La Cnil examine pour l’heure cette plainte, qui n’est pas sans en rappeler une autre. En 2020, Max Schrems et son association s’en prenaient à Apple pour les mêmes motifs, l’attaquant devant les gendarmes des données personnelles espagnol et allemand. Car l’IDFA (IDentifier For Advertisers) obéit au même fonctionnement que l’AAID de Google. La Cnil a par ailleurs été saisie d’une plainte similaire de la part de France Digitale.