Les chances de voir les téléphones du Sud Coréen revenir dans nos contrées s'amenuisent alors que le constructeur pèse les options pour sa branche mobile, n'excluant pas un abandon pur et simple de ce marché.
Ce n'est un secret pour personne : sur le marché des smartphones, LG fait grise mine. Le constructeur sud-coréen accumule les déboires et les pertes depuis plusieurs années, écrasé entre son compatriote Samsung et les rouleaux compresseurs chinois que sont, entre autres, Xiaomi et Huawei. Une situation qui l'a conduit à quitter plusieurs marchés, dont la France en 2019. Et sa situation ne va pas en s'améliorant, loin de là.
Avec plus de vingt trimestres consécutifs dans le rouge, LG enregistre pour sa branche dédiée au smartphone une perte d'exploitation de près de 4 milliards de dollars sur les cinq dernières années. En conséquence, le Sud-Coréen a annoncé en octobre 2020 une réorientation de sa stratégie, externalisant massivement la production de ses smartphones. Ainsi, l'année dernière, plus de la moitié des téléphones LG ont été fabriqués par des sous-traitants. En parallèle, le constructeur réduisait la voilure en interne.
Un scénario à la Nokia ?
La presse sud-coréenne rapportait déjà plus tôt cette année que la direction de l'entreprise se préparait à des choix difficiles, envisageant notamment de céder sa division mobile. Des discussions auraient ainsi été engagés avec le Vietnamien Vingroup ainsi qu'avec Volkswagen, mais sans succès... Avec l'échec des négociations et en l'absence d'un repreneur, LG songerait désormais à arrêter les frais en fermant purement et simplement sa branche mobile.
Selon nos confrères sud-coréens, la décision définitive sera annoncée en avril. LG n'a pas commenté cette information, néanmoins les précédentes fuites dans la presse prêtait à la direction du constructeur la volonté de conserver autant d'emplois que possible.