Le constructeur sud-coréen annonce la liquidation de sa branche dédiée à la téléphonie, effective au 31 juillet. LG préfère se concentrer sur les composants pour véhicules et objets connectés, l’IA ou encore la robotique.

C’est désormais acté : LG a annoncé ce week-end qu’il quittait le monde des smartphones, une décision approuvée par son conseil d’administration dans la journée de dimanche. L’officialisation de ce retrait était attendue : fin mars, la presse sud-coréenne assurait que c’en était fini des smartphones LG. 

En effet, l’entreprise est déficitaire sur ce segment depuis plusieurs années, sa branche dédiée au smartphone encaissant une perte d’exploitation de près de 4 milliards de dollars sur cinq ans. Le constructeur a par conséquent réduit progressivement la voilure et successivement abandonné plusieurs marchés, dont la France en 2019.  Et les tentatives de LG de céder cette activité ont été infructueuses. 

« La décision stratégique de LG de quitter le secteur extrêmement compétitif de la téléphonie mobile permettra à l'entreprise de concentrer ses ressources dans des domaines de croissance tels que les composants de véhicules électriques, les appareils connectés, les maisons intelligentes, la robotique, l'intelligence artificielle et les solutions interentreprises, ainsi que les plateformes et prestations de service » écrit LG dans son communiqué.

Vers des activités porteuses

Le constructeur précise que la liquidation de son activité de téléphonie sera bouclée au 31 juillet prochain. Il continuera cependant à fournir des mises à jour et une assistance technique, pour une durée variant selon les régions. De même, certains modèles continueront d’être commercialisés auprès de certains fournisseurs, tant que dureront les inventaires.

Quant aux questions d’emploi, elles seront réglées elles aussi au niveau local. Aucune information n’a encore été communiquée à ce sujet. LG expliquait précédemment vouloir limiter autant que faire ce peu les réductions sèches d’effectifs. D’autant qu’il ne souhaite pas totalement abandonner les sujets de mobilité. « LG continuera à tirer parti de son expertise mobile et à développer des technologies liées à la mobilité telles que la 6G pour aider à renforcer davantage la compétitivité dans d'autres domaines d'activité » conclut le constructeur.

Les chances de voir les téléphones du Sud Coréen revenir dans nos contrées s'amenuisent alors que le constructeur pèse les options pour sa branche mobile, n'excluant pas un abandon pur et simple de ce marché.

Ce n'est un secret pour personne : sur le marché des smartphones, LG fait grise mine. Le constructeur sud-coréen accumule les déboires et les pertes depuis plusieurs années, écrasé entre son compatriote Samsung et les rouleaux compresseurs chinois que sont, entre autres, Xiaomi et Huawei. Une situation qui l'a conduit à quitter plusieurs marchés, dont la France en 2019. Et sa situation ne va pas en s'améliorant, loin de là. 

Avec plus de vingt trimestres consécutifs dans le rouge, LG enregistre pour sa branche dédiée au smartphone une perte d'exploitation de près de 4 milliards de dollars sur les cinq dernières années. En conséquence, le Sud-Coréen a annoncé en octobre 2020 une réorientation de sa stratégie, externalisant massivement la production de ses smartphones. Ainsi, l'année dernière, plus de la moitié des téléphones LG ont été fabriqués par des sous-traitants. En parallèle, le constructeur réduisait la voilure en interne.

Un scénario à la Nokia ? 

La presse sud-coréenne rapportait déjà plus tôt cette année que la direction de l'entreprise se préparait à des choix difficiles, envisageant notamment de céder sa division mobile. Des discussions auraient ainsi été engagés avec le Vietnamien Vingroup ainsi qu'avec Volkswagen, mais sans succès... Avec l'échec des négociations et en l'absence d'un repreneur, LG songerait désormais à arrêter les frais en fermant purement et simplement sa branche mobile. 

Selon nos confrères sud-coréens, la décision définitive sera annoncée en avril. LG n'a pas commenté cette information, néanmoins les précédentes fuites dans la presse prêtait à la direction du constructeur la volonté de conserver autant d'emplois que possible.