L’institution en charge de l'application du droit de la consommation et du contrôle des pratiques commerciales anticoncurrentielles aux États-Unis continue d'examiner la proposition d’accord d’acquisition et les conditions du rachat d'Activision Blizzard par Microsoft.
70 Milliards de dollars (Mds$), c’est le montant du rachat d’Activision par Microsoft le 18 janvier dernier. L'affaire est dans le sac ? Pas tout à fait. D’après un dépôt de procuration publié lundi 21 mars par Activision « Activision Blizzard et Microsoft ont chacun reçu une demande d'informations supplémentaires et de documents documentaires [...] de la Federal Trade Commission (FTC) dans le cadre de l'examen de la transaction par la FTC ».
Cela n’est pas nécessairement synonyme d’une remise en question de l’accord. Il s'agit là d’une étape relativement classique, pour des transactions d’un montant aussi important. La démarche elle, vise néanmoins à s’assurer que la firme de Redmond n’est pas en situation de monopole.
Les inquiétudes demeurent
Les inquiétudes sont bien là. Public Citizen, le Center for Digital Democracy, la Repair Association, les Communications Workers of America et 11 autres groupes avaient déjà exprimé leurs craintes dans une lettre envoyée à la FTC début mars.
D’après eux, cette fusion « correspond à un schéma alarmant de concentration dans l'industrie du jeu au cours des dernières années ». Les différents groupes s’accordent à dire que le rôle croissant de Microsoft sur le marché des jeux pourrait amener l’entreprise « à utiliser son effet de levier pour augmenter les prix des abonnements et limiter les options, entre autres préjudices possibles pour les consommateurs. », arguant également que l'ajout du catalogue de jeux d'Activision offrira une opportunité à Microsoft pour collecter toujours plus de données avancées. Ils craignent également que les consommateurs puissent ne plus réparer leur équipement eux-mêmes, ou par un fournisseur de leur choix.