Citalid, Harfang Lab, Wallix, Cyberwatch, Oodrive, Tiempo Secure, Olfeo, Égérie, Sekoia, MailInBlack et Iot.bzh sont les 11 sélectionnés par le gouvernement pour le Grand Défi Cyber. Leurs projets seront en partie financés par l'État, un investissement qui entend faciliter l'effort de R&D de ces entreprises dans plusieurs domaines de la cybersécurité.
L'exécutif a en partie levé le voile hier sur le Grand Défi Cyber, une initiative subventionnée par l'État devant aboutir d'une part sur un nouvel écosystème français de la cybersécurité, parallèlement au CSF et au Campus Cyber, et d'autre part sur des innovations en matière de cyber. Nous avons déjà parlé de MailInBlack, mais se trouvent également aux côtés de l'entreprise marseillaise Citalid, Harfang Lab, Wallix, Cyberwatch, Oodrive, Tiempo Secure, Olfeo, Égérie, Sekoia et Iot.bzh : des éditeurs pour la plupart bien connus de nos lecteurs.
11 lauréats qui ont chacun présenté à William Lecat, le nouveau coordinateur de ce grand plan d'investissement dans la cyber, un projet défini dans l'un des trois axes verticaux (dynamisme des réseaux, IoT et protection des petites structures) ou des deux axes dits "transverses" (amorçage en cybersécurité et problématique des données cyber).
Cinq axes
La feuille de route pour ce Grand Défi, né des recommandations du rapport Villani sur l'IA, précise qu'il a pour objet de "sélectionner une thématique avec un fort enjeu économique et sociétal, de nommer un directeur de programme sur le sujet, de le doter d’un budget de 30M€, d’un mandat de principe de trois ans et d’une grande autonomie pour avoir un impact sur la thématique". Certains bénéficieront d'un fonds dédié au DFI, les autres du PIA4 et un futur incubateur profitera d'un financement mixte.
La feuille de route souligne néanmoins que le sujet de l'investissement est ouvert, entre fonds propres, outils existants de la French Tech et de la BPI, subventions dont le montant ne couvrira pas plus de la moitié de la charge de R&D, auto-financement et co-financement privés... "On se focalise en particulier sur les aspects ambitieux trouvant difficilement des financements portés uniquement par des acteurs privés (car ils sont trop risqués techniquement, trop long terme, etc.) ou nécessitant une dynamique globale et une fédération de l’écosystème" précise le document du Conseil de l'école novation (qui préside aux Grands Défis).
Onze “macro-projets”
Des différents projets, les lauréats nous ont donné un aperçu par le biais de leurs diverses communications. Wallix précise ainsi qu'il participe au Grand Défi Cyber avec son projet de R&D OSCAR, une solution d'automatisation de la détection et la prévention des risques cyber qui entend agréger différentes briques de sécurité. Sekoia s'appuie pour sa part sur son SIEM Sekoia.io, tandis que Citalid débarque avec sa MATRICE, plateforme dont l'objectif consiste à unifier l'ensemble de la chaîne de pilotage du risque cyber dans un seul outil. Oodrive, encore, participe à l'axe vertical 3, la protection des petites structures, avec son VirtualBrowser, qui isole et conteneurise la navigation sur un serveur distant.
En résumé, différents projets ayant pour dénominateur commun cette volonté de l'exécutif de faire émerger en France des solutions innovantes et surtout de casser les silos, de défragmenter le marché de la sécurité. Car les projets "auront vocation à être des « macro projets » regroupant d’autres sous-projets cohérents (mais restant indépendants)", et ce afin de regrouper des acteurs complémentaires dans chaque projet, et de rendre ces projets interopérables "pour permettre de faire émerger une solution globale cohérente, plus visible, facilement intégrable et complète (sur son périmètre)".