La nomination de la députée (Agir Ensemble) est officielle : le décret a été publié aujourd’hui au JORF. Laure de La Raudière a fixé lors de ses auditions le cap pour les six années à venir : couverture et qualité de service des réseaux fixes et mobiles, empreinte environnementale du numérique et qualité des services postaux seront au rendez-vous.
C'est la fin du suspense. Sébastien Soriano, après six ans à tenir les rênes de l'Arcep, a tiré sa révérence pour aller prendre la direction de l'Institut national de l’information géographique et forestière (IGN). Depuis plusieurs mois, une poignée de noms circulaient quant à celui ou celle appelé(e) à lui succéder. Antoine Darodes, Gabrielle Gauthey, Mathieu Weil ou encore Delphine Gény-Stephann figuraient dans la liste.
Puis une petite musique s'est fait entendre et un nouveau nom a été ajouté au tout début du mois de janvier : Laure de La Raudière. Diplômée de l’Ecole normale supérieure, ingénieur des télécommunications, Laure de La Raudière a débuté sa carrière chez France Telecom - Orange, avant de partir fonder ou rejoindre plusieurs cabinets de conseils. Élue députée en 2007, elle s'est faite connaître dans l'hémicycle sur les sujets relatifs au numérique. Elle a notamment été rapporteure ou corapporteure d'une dizaine de missions parlementaires et projets de lois, de la Blockchain à la régulation des télécoms en passant par la fracture numérique.
Une connaisseuse des enjeux du numérique et des télécoms
C'est sans surprise que son nom a été avancé par l'Elysée le 5 janvier, suivi par des auditions devant les commissions des Affaires économiques de l'Assemblée et du Sénat. Elle s'y est notamment défendue des soupçons qui pèsent sur elle en sa qualité d'ancienne d'Orange, ce dont s'émouvait en particulier Xavier Niel.
Laure de La Raudière a profité de ces auditions pour dévoiler ses projets, à commencer par la qualité et la couverture des réseaux fixes et mobiles, la future ex-députée soulignant que « les exigences des citoyens et des entreprises d’avoir des réseaux télécoms, fixes comme mobiles, de qualité, partout sur le territoire et accessibles à des prix compétitifs constitueront la base pour les enjeux de régulation de l’Arcep ». S’y ajoute la question de l'empreinte environnementale du numérique quant à laquelle « l’Arcep devra examiner la manière dont la régulation peut contribuer à l’objectif de développement durable tout en gardant des objectifs ambitieux de déploiement des réseaux » et enfin la qualité du service universel de la Poste. Ce jeudi 28 janvier, le décret portant sa nomination à la tête de l'Arcep pour les six prochaines années a été publié au JORF.