La Commission a demandé des informations à LinkedIn concernant l'exploitation de données sensibles à des fins de ciblage publicitaire. Cette procédure est engagée dans le cadre du Digital Services Act.
La Commission européenne a pointé du doigt, le jeudi 14 mars, le réseau social professionnel LinkedIn, qu'elle soupçonne d'exploiter des données personnelles sensibles à des fins de ciblage publicitaire. L'exécutif européen a demandé des explications et a envoyé une demande d'information à la plateforme qui a jusqu'au 5 avril pour fournir des informations sur l'utilisation qui est faite des données de ses utilisateurs.
Suite à sa désignation comme très grande plateforme en vertu du Digital Services Act (DSA), LinkedIn doit se conformer aux dispositions du texte. Elle est tenue de respecter l'interdiction de présenter des publicités basées sur un profilage utilisant certaines catégories de données personnelles, telles que l'orientation sexuelle, les opinions politiques ou « la race ».
Une demande qui ne préfigure pas de mesures supplémentaires
« Sur la base de l'évaluation de la réponse de LinkedIn, la Commission évaluera les prochaines étapes », a prévenu l'instance européenne. Elle a néanmoins indiqué que cette demande d'information « ne préjuge pas d'éventuelles mesures supplémentaires que la Commission peut ou non décider de prendre. » Elle peut toutefois imposer des amendes si les informations transmises par LinkedIn s'avéraient incorrectes, incomplètes ou trompeuses.
Ce n’est pas la première fois qu’une grande plateforme est sommée de s’expliquer par la Commission européenne. TikTok a par par exemple déjà fait les frais. La plateforme chinoise de partage de vidéos fait d’ailleurs l’objet d’une procédure formelle, suite à plusieurs infractions supposées au DSA.