La Cour d'appel des Etats-Unis pour le 9e circuit a réaffirmé lundi une décision de 2019 selon laquelle LinkedIn ne pouvait pas interdire à son concurrent hiQ Labs d’extraire des données accessibles au public sur sa plateforme.
Cinq ans plus tard, la justice américaine a finalement rendu son verdict final concernant l’affaire opposant la société hiQ Labs à son concurrent LinkedIn. Les juges de la Cour d’appel des Etats-Unis pour le neuvième circuit ont estimé que la plateforme de réseautage de Microsoft ne pouvait pas empêcher hiQ Labs de collecter massivement les données rendues publiques par les utilisateurs de LinkedIn. Pour rappel, hiQ Labs utilise un algorithme de gestion intelligente des talents basée sur l’analyse des profils et l’apprentissage automatique.
Une décision historique
Cette décision de la Cour vient confirmer une décision antérieure d’une Cour d’appel fédérale qui avait réaffirmé que le scraping Web de données à la disposition du grand public ne viole pas la loi sur la fraude et les abus informatiques (CFAA) des Etats-Unis.
En 2017, Linkedin avait exigé que hiQ Labs stoppe le scraping de ses données, bloquant au passage l’accès de hiQ ainsi que sa capacité à exploiter les données publiées sur des profils LinkedIn publics. Le célèbre réseau destiné aux professionnels faisait valoir que hiQ violaient ses conditions d’utilisation certes, mais aussi la loi, et plus particulièrement la CFAA.
Malgré ce deuxième revers, le réseau social ne compte pas en rester là. « Nous sommes déçus de la décision du tribunal. Il s'agit d'une décision préliminaire et l'affaire est loin d'être terminée », a déclaré le porte-parole de LinkedIn, Greg Snapper, dans un communiqué. Ce dernier ajoute que « lorsque vos données sont prises sans autorisation et utilisées d'une manière que vous n'avez pas accepté, ce n'est pas acceptable. Sur LinkedIn, nos membres nous font confiance avec leurs informations, c'est pourquoi nous interdisons le scraping non autorisé sur notre plateforme. »