Pure Storage a mené au niveau européen une étude auprès des services informatiques dans le secteur public. Une forte majorité des répondants indique avoir la volonté de changer les infrastructures existantes, accélérer la transformation et garantir de meilleurs niveaux de résilience.
L’étude réalisée auprès de 511 responsables informatiques européens du secteur public, dont 100 en France, fait ressortir une tendance : 79 % des responsables informatiques du secteur public français accélèrent la transformation numérique de l’infrastructure de données de leurs services et souhaitent remplacer les systèmes existants qui les empêchent de surmonter les difficultés et les problèmes sans précédent qu’ils rencontrent actuellement.
Autre enseignement important, seulement 7 % des responsables interrogés indiquent avoir été prêts au type de crise que nous connaissons. 74 % affirment avoir ressenti un stress accru en raison de l'intensification de la demande de transformation rapide des modèles d’exploitation.
Réinstaurer la confiance
La grande majorité des participants (83 %) juge qu’il est important d’améliorer l’expérience offerte aux citoyens pour réinstaurer leur confiance dans les organismes publics. Ce chiffre reste inchangé par rapport à l’an dernier, en dépit des contraintes accrues en matière de conformité, de coûts et d’approvisionnement dans le contexte actuel. Une proportion significative (39 %) estime que le manque d’investissement dans l’infrastructure de données constitue le principal obstacle à la digitalisation des services aux citoyens et à l’automatisation des processus.
Il existe également un large consensus sur les changements à long terme susceptibles de perdurer après la Covid-19 dans les administrations publiques, comme le recours continu aux technologies collaboratives/au travail à distance dès que possible (86 %) et la modification de l’équilibre entre confidentialité et efficacité dans les services numériques au fil du temps (86 %).
Investissements insuffisants
Presque deux tiers (62 %) déclarent que l’infrastructure existante freine la transformation numérique, compliquant l’accès aux données critiques où et quand il est nécessaire (92 %) et entraînant une augmentation des coûts d’exploitation (88 %) ainsi qu’une réduction de l’agilité opérationnelle (85 %). Ces résultats confirment le fait que la transformation numérique, auparavant lente pour de nombreuses entreprises, soit désormais un impératif immédiat.
Plus inquiétant, plus de la moitié des répondants (58 %) pense que les investissements dans la sécurité des infrastructures sont insuffisants compte tenu des menaces pour la sécurité. Les entreprises du secteur public ont plus que jamais besoin d’un accès rapide à leurs données et doivent être en mesure, en cas de catastrophe, de reprendre rapidement l’ensemble de leurs activités.
Priorité à la gestion des risques
En raison de l’infrastructure existante, 51 % affirment que leur service serait prêt à sacrifier les performances technologiques au profit de la sécurité. La majorité (62 %) s'accorde plus que jamais sur le fait qu’il est nécessaire de redoubler de créativité dans la façon d’utiliser la technologie afin de produire davantage avec un minimum de ressources.
Dans le même temps, presque deux tiers (61 %) déclarent que les méthodologies agiles et le « design thinking » sont plus importants qu’avant la pandémie. L’étude révèle également les domaines à prioriser en matière d’investissements technologiques au cours des deux prochaines années, dans le but d'optimiser les ressources à long terme. Les principaux domaines d’investissement sont la sécurité/gestion des risques (78 %), l’IoT (68 %) et la surveillance biométrique (63 %).