Vladimir Poutine reconnait des « avantages concurrentiels » de la Russie dans le mining de cryptomonnaie

Le président russe demande qu’une concertation ait lieu entre le Gouvernement et la Banque centrale sur l’avenir des cryptomonnaies dans la Fédération.

Dans un rapport publié lundi 21 février, la Banque centrale de la Fédération de Russie suggère d’interdire les investissements, les paiements et l'extraction de cryptomonnaies sur son territoire. Elle justifie cette prise de position par le risque que représenterait les monnaies numériques pour l’épargne des russes, la stabilité monétaire du pays, ou encore la sécurité.  

Une place forte du minage

Lorsqu’il est question de cryptomonnaie en Russie, il est apparemment difficile de trouver un terrain d’entente. En effet, lors d’une réunion avec les membres du Gouvernement, Vladimir Poutine a nuancé le point de vue pour le moins tranché de l’institution financière. « En ce qui concerne les cryptomonnaies, la Banque centrale a sa propre position. Celle-ci est liée au fait que, selon les experts de la Banque centrale, l’expansion de ce type d’activité comporte certains risques, et surtout pour les citoyens du pays, étant donné la haute volatilité et quelques autres composantes de cet élément. », a-t-il synthétisé. Vladimir Poutine a néanmoins précisé que la Russie disposait de « certains avantages concurrentiels », notamment dans le domaine du mining.

En effet, depuis que la Chine a interdit la pratique sur son territoire l’année passée, la Russie et le Kzakhstan ont connu un afflux de mineurs, sans doute séduits par le faible coût de l’énergie. Désormais, la Russie est le troisième pays avec le plus fort taux de hashrate (11,2%), ou puissance de minage, au monde, derrière les États-Unis et son voisin Kazakh.

Mué en arbitre, Vladimir Poutine plaide pour une concertation. « Je demande au Gouvernement russe et à la Banque centrale de parvenir à une sorte d'opinion unanime au cours d’une discussion, et demande que cette discussion se tienne dans un avenir proche ». Les résultats de cet échange mèneront à la publication d’un nouveau rapport.