La Mission perdra très prochainement sa directrice, l’annonce pourrait survenir dès cette après-midi. Nommée en 2018, Kat Borlongan s’était donnée trois ans pour atteindre ses objectifs. Avec plus de quinze nouvelles licornes au compteur, il devait être temps pour la directrice de la French Tech de tirer sa révérence.
Kat Borlongan, directrice de la Mission French Tech, est sur le départ. Un départ qui devrait, selon nos informations, être annoncé dès cet après-midi après les annonces de Cédric O à Station F sur la stratégie de la French Tech pour attirer des talents étrangers en France. Le nom de son ou sa remplaçante n’est pas encore connu, mais à en croire Midi Libre, son directeur-adjoint Louis Fleuret assurera l’intérim.
L’information n’a été confirmée ni par le ministère, ni par la Mission French Tech.
C’est en mai 2018 que Kat Borlongan a été nommée par le secrétaire d’Etat au numérique de l’époque, Mounir Mahjoubi, après six mois de vacances à la tête de la Mission. Ancienne de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux et titulaire d’un master Communication à l’Université McGill de Montréal, Kat Borlongan est passée par l’Open Data Institute, dont elle a été directrice jusqu’en 2016, et par le marketing de Google, après avoir conseillé Etalab entre 2013 et 2015. Elle a également co-fondé une startup dédiée au conseil, Five by Five, et a été experte pour le Conseil économique, social et environnemental.
Trois ans
Moins discrète que son prédécesseur, David Monteau, la directrice de la French Tech a dès le début de son mandat impulsé un mouvement sur des thématiques d’écologie, de deep tech et d’inclusion. Ont également été mis en place depuis 2018 le Next40 et le FT120, tandis qu’une quinzaine de jeunes pousses rejoignaient le club des licornes sur cette période.
Toujours selon le Midi Libre, plus qu’un départ volontaire, il s’agirait d’une révocation de la directrice de la Mission sur fond de tensions entre ses équipes et celle de Cédric O. Néanmoins, ce mandat n’est pas limité dans le temps et Kat Borlongan s’était dès sa nomination fixé trois ans pour accomplir ses objectifs. « J’aurai réussi si, d’ici trois ans, l’écosystème n’a plus besoin de l’aide de la mission French Tech. C’est un principe bien connu : toute équipe d’innovation crée les conditions de sa propre disparition ». Objectif accompli donc ?