La marque à la pomme a, comme Meta ou encore Google, eu droit à sa volée de bois vert de la part du gendarme des données personnelles. Pour ne pas avoir le consentement des utilisateurs français d’iPhone avant de personnaliser la publicité sur l’App Store, Apple écope d’une amende de 8 millions d’euros.
La Cnil souhaite à Apple une bonne année 2023 avec une douloureuse. Huit millions d’euros, c’est le montant de l’amende infligée à la marque à la pomme par le gendarme français des données personnelles. En cause, les identifiants publicitaires sur l’App Store.
Saisie d’une plainte sur les traitements de personnalisation des annonces publicitaires diffusées dans l’App Store, le régulateur a mené plusieurs contrôles ces deux dernières années. Dans la version 14.6 d’iOS, des identifiants étaient automatiquement lus lors des visites sur l’App Store, afin de cibler la publicité affichée. Et ce sans recueil du consentement.
Ciblage non-consenti
La Cnil souligne que ces identifiants ne sont pas strictement nécessaires à la fourniture du service et que leur traitement ne saurait se passer du consentement des utilisateurs. Un consentement préalable et éclairé. Or les réglages quant au ciblage publicitaire étaient cochés par défaut.
En outre, pour le désactiver, « l’utilisateur devait effectuer un grand nombre d’actions pour parvenir à désactiver ce paramètre puisque cette possibilité n’était pas intégrée au parcours d’initialisation du téléphone ». Un manquement au RGPD, selon le gendarme français des données personnelles, compétente sur la question du fait du mécanisme de guichet unique introduit par le RGPD.