Greenpeace a lancé une campagne baptisée « Change the code, not the climate », afin de pousser Bitcoin à utiliser un protocole moins polluant.
Ce n’est pas un scoop, Bitcoin (BTC) pollue. La cause ? La preuve de travail ou Proof of work (PoW), une technologie nécessaire à la validation des transactions en toute sécurité. Celle-ci demande une importante puissance de calcul et donc beaucoup d’énergie pour alimenter les fermes de minage installées le plus souvent dans des pays où le mix énergétique est dominé par les énergies fossiles.
Résultat, le seul minage de Bitcoin consommerait plus d’énergie en une année qu’un pays comme la Suède selon une étude de l’université de Cambridge citée par Greenpeace. « Un rapport de la revue Nature Climate Change a révélé que si le Bitcoin était largement adopté, il pourrait produire suffisamment d'émissions de dioxyde de carbone pour réchauffer la planète au-dessus de 2 degrés Celsius. », s'inquiète Greenpeace qui, après avoir un temps accepté les dons en Bitcoin, a lancé la campagne « Change the code, not the climate ».
Réduire de 99,9% les émissions de BTC ?
« Bitcoin utilise une technologie obsolète appelée preuve de travail pour valider les transactions. Cette méthode de validation, du moins telle qu'elle fonctionne actuellement, utilise des quantités massives d'énergie et constitue donc une énorme source de pollution climatique », explique l'ONG sur le site web de la campagne.
L’initiative vise un objectif clair : pousser les acteurs du secteur, et la communauté de mineurs de BTC à abandonner cette technologie pour adopter un autre protocole : la preuve de participation, ou Proof of Stack. Celui-ci permettrait de diminuer de 99,9% la consommation d’énergie de Bitcoin, avance Greenpeace. Mais ce changement reviendrait à rendre obsolète de nombreuses infrastructures de mining très coûteuses. Pas sûr que les fermiers 3.0 apprécient.