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IA : Sam Altman charge l’Union européenne

Le patron d’Open AI, maison mère de ChatGPT, menace de quitter l’Union européenne si l’Artificial Intelligence Act (AI Act) venait à être trop compliqué à appliquer.

En mission séduction à travers le monde, Sam Altman, patron d’Open AI n’aime pas les casse-têtes. Il a déclaré qu’il envisagerait de quitter le vieux continent si le projet de loi sur l’intelligence artificielle ou AI Act, venait à être trop difficile à appliquer techniquement. Dans les grandes lignes, le texte doit d'encadrer l'usage et la commercialisation des IA, en même temps que protéger la sécurité et les droits des utilisateurs.

Mais le grand manitou de l’intelligence artificielle craint qu’il soit difficile de se conformer à l'ensemble des exigences en matière de sécurité et de transparence rapporte le Time. « Nous essaierons (de nous y conformer ndlr) mais il y a des limites techniques à ce qui est possible », a-t-il déclaré aux médias britanniques. 

Thierry Lebreton réplique

Il n’en fallait pas moins pour déclencher la colère du Commissaire au marché intérieur Thierry Breton qui s’est fendu d’un tweet musclé : « Il ne sert à rien de tenter de faire du chantage en clamant qu'en élaborant un cadre clair, l'Europe retarde le déploiement de l'IA générative. Au contraire ! »

Petit protégé de Microsoft, Altman a pu compter sur le soutien de Brad Smith. Un brin condescendant, le PDG de la firme a enjoint les cadres européens à écouteur « ceux d'entre nous qui en savent peut-être plus sur le domaine technique » et qui voient « ce qui n'est pas susceptible de fonctionner ». Et d’ajouter : « J'ai 35 ans d'expérience à travailler avec l'Union européenne (...) la raison prévaudra (…) la législation est une question de compromis et l'IA est tellement importante pour la compétitivité future des entreprises », a-t-il lancé.

Google, plus grand rival d’OpenIA, qui n’a pas déployé son IA générative Bard en Union européenne, joue les bons élèves et travaille à un pacte sur l’IA avec la Commission européenne. « Sundar (Pichai, directeur général de Google NDLR) et moi avons convenu que nous ne pouvions pas nous permettre d'attendre que la réglementation sur l'IA devienne réellement applicable - et de travailler avec tous les développeurs d'IA pour déjà développer un pacte sur l'IA sur une base volontaire avant la date limite légale », a déclaré Thierry Breton.