Google a rendu accessible, mercredi 10 mai, son chatbot Bard dans pas moins de 180 pays. L'outil demeure cependant indisponible en Union européenne.
Ca va Barder. Pour espérer concurrencer Microsoft et ChatGPT, le géant de l’internet Google a annoncé mettre à disposition son chatbot d’intelligence artificielle générative Bard dans 180 pays. Et le chatbot conversationnel viendra bientôt muscler plusieurs de ses plateformes.
Disponible en 40 langues
Constamment devancé par Microsoft, qui a déjà intégré ChatGPT à plusieurs de ses outils comme le moteur de recherches Bing, Google veut rattraper son retard. Désormais alimenté par PaLM2, le tout nouveau modèle de langage à grande échelle de Google pourra bientôt converser dans 40 langues et intégrer des images dans les réponses données aux internautes. Réponses qui seront également intégrées dans les résultats de recherches au-dessus des liens.
Des extensions Bard vont également venir booster les performances de l’application de cartographie Maps, la boîte mail Gmail et l’outil de traitement de texte Docs. De futurs outils destinés aux entreprises permettront de concevoir ses propres outils à base d’IA générative. Bard a aussi été formé à 20 langages de programmation et pourra produire ou corriger du code en C++, Python ou JavaScript.
Pas de Bard en Union européenne
A noter que le chatbot de Google ne sera pas immédiatement disponible en Union européenne. Et le Règlement général sur la protection des données (RGPD) y est sans doute pour quelque chose, alors que ChatGPT commence à s'attirer la foudre des régulateurs.
Le chatbot d’OpenAI a été temporairement suspendu par l’autorité italienne de protection des données personnelles qui suspectait des violations au RGPD. En France, plusieurs plaintes ont été enregistrées par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). L’Espagne a quant à elle ouvert une enquête sur ChatGPT. Et à l’échelle communautaire, un groupe de travail du Comité européen de la protection des données (EDPB), a été créé autour du chatbot. Il y a également fort à parier que Google attende la future loi sur l’IA qui doit définir les règles que devront respecter les fournisseurs de services d'IA sur le vieux continent.