Le site de commerce en ligne chinois Temu a été désigné comme très grande plateforme et est dès lors soumis aux obligations de la législation sur les services numériques (DSA).
Après Amazon, ou encore son compatriote Shein, c’est au tour du chinois Temu d’être désigné comme très grande plateforme. C’est la 24e grande plateforme à être désignée comme telle dans le cadre du DSA. L’entreprise compte en effet 75 millions d’utilisateurs mensuels en Union européenne et dépasse donc le seuil fixé à 45 millions par Bruxelles, et est donc soumise à cette régulation.
Concrètement, le géant chinois sera soumis à des règles de protection des consommateurs plus strictes sur le vieux continent. Cela concerne par exemple la diffusion/vente de contenus illégaux ou dangereux.
De grosses amendes en cas de manquements
Et Temu est dans le collimateur de Bruxelles depuis quelque temps déjà, elle qui est notamment accusée d’user de techniques de manipulation comme les « dark patterns » afin de pousser ses utilisateurs à la consommation. Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) a d’ailleurs porté plainte auprès de la Commission européenne à ce sujet. Le DSA interdit d’ailleurs le recours à ce type de technique. Il exige notamment plus de transparence des très grandes plateformes à l’égard des algorithmes qu’elles emploient, ainsi que de contrôler l’identité des vendeurs, analyser les risques et mettre en place des mesures afin de les atténuer.
Les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires annuel mondial et, dans le pire des cas, à une interdiction de leurs activités en Europe. Quid des capacités de contrôle et de sanctions de Bruxelles ?