Deuxième vague de mises en demeure quant aux mauvaises pratiques liées aux cookies. La Cnil épingle cette fois-ci une quarantaine d’organisations, toujours sans donner de noms mais en précisant les secteurs d’activités et en laissant moins de place à l’imagination.
En avril, la Cnil prévenait : elle allait être beaucoup moins tendre avec ceux qui contreviennent aux règles relatives aux cookies. Un mois plus tard, une vingtaine de mises en demeure tombait. Et voici qu’arrive la deuxième vague en cette mi-juillet : c’est une quarantaine d’organisations au moins qui sont épinglées car elles « ne sont toujours pas en conformité avec la législation sur les cookies » dixit le gendarme des données personnelles pour qui « cette situation n’est pas acceptable ».
Mais si en mai la Cnil ne donnait ni nom ni détail, se contentant de préciser qu’on trouvait parmi les contrevenants aussi bien des géants « de l’économie numérique » ainsi que des organismes publics, l’autorité mentionne ici quelques caractéristiques des mis en demeure. Ainsi, sont « notamment » concernés « quatre plateformes majeures de l’économie numérique, six fabricants majeurs de matériel informatique et de logiciels, deux acteurs majeurs du tourisme en ligne, trois sociétés de location de véhicules, trois acteurs majeurs du secteur bancaire, deux importantes collectivités locales, deux services publics en ligne, un acteur de l’énergie ».
Qui donc sont ces mystérieux « acteurs » ?
Autant dire que certaines dénominations laissent peu de place au doute, d’autant que certains de ces « acteurs majeurs » ont déjà eu maille à partir avec la Cnil. Bonne joueuse en cette période estivale, elle laisse jusqu’au 6 septembre aux mis en demeure pour devenir des mis en conformité. Une stratégie qui a fonctionné en ce qui concerne la vague de mai, puisque la vingtaine de mises en demeure a « permis que les organismes concernés corrigent leurs mauvaises pratiques ».
« La politique de contrôle de la CNIL s’inscrit dans la durée » prévient le gendarme des données personnelles. « D’autres campagnes de vérifications et de mesures correctrices seront ainsi menées à la rentrée afin d’assurer le respect de la vie privée des internautes français ». Et de rappeler les amendes susceptibles de grimper à 2% de leur chiffre d’affaires auxquelles s’exposent les organisations qui ne respectent pas la législation en matière de cookies.