France THD : le gouvernement veut accélérer le déploiement des réseaux fixe et mobile

Les principaux opérateurs ont été reçus par le ministre de la Cohésion des Territoires vendredi soir dernier. Il demande une accélération des déploiements, accompagnée d’une nouvelle feuille de route détaillée. 

Le déploiement du Très Haut Débit (THD) en France est un véritable enjeu pour le gouvernement et pour le président Emmanuel Macron, qui s’est engagé à tenir les objectifs du plan France THD de couvrir la France d’ici 2022. Mais le contexte change et évolue rapidement, et pour mettre les choses à plat le ministre de la Cohésion des Territoires Jacques Mézard avait convié les principaux opérateurs à une réunion vendredi soir

« Le gouvernement a demandé aux opérateurs d’accélérer le déploiement des réseaux fixe et mobile et de définir une feuille de route détaillée dès septembre permettant d’atteindre l’objectif fixé par le gouvernement », a indiqué le ministère dans un communiqué. Il ajoute aussi que sera mis en place un « observatoire unique de la couverture numérique, actualisé par trimestre ». Aucun détail sur ce dernier point. On envisage que l’Arcep prenne en charge ce rôle, bien qu’un observatoire de l’éligibilité soit déjà en place via le plan France THD actuellement. 

Le ministre Jacques Mézard a rencontré les opérateurs vendredi soir. 

RTTH et financements

Par ailleurs, le ministre Jacques Mézard explique encore qu’il sera vigilant quant aux déploiements mobiles et particulièrement en 4G. Nous savons que ces options dites RTTH (Radio to the Home, donc via satellite ou réseau mobile) ou de « 4G fixe » sont prises en compte par Emmanuel Macron pour lutter contre la fracture numérique. Ces solutions commencent à se développer comme nous l’expliquions récemment : Nomotech propose par exemple aux départements d’apporter le très haut débit dans les zones rurales grâce à la 4G fixe sur des fréquences 2,6 GHz et 3,5 GHz. Après des premières expérimentations, il a d’ailleurs signé avec le département de la Seine-et-Marne et attend trois autres contrats en 2017. 

Ces solutions alternatives sont viables d’un point de vue technologique, et en capacité d’apporter jusqu’à 100 Mbit/s voire plus dans les années à venir, contre 30 Mbit/s actuellement. En revanche, elles nécessiteront elles aussi des investissements de la part des opérateurs et des collectivités. L’Arcep annonce quant à elle qu’elle débloque 40 MHz de spectre sur la bande 3,5 GHz pour les collectivités afin de faire décoller l’usage RTTH. En parallèle, les opérateurs vont aussi commencer à travailler sur la 5G. Les chantiers ne manquent pas ces prochaines années et pour maintenir le cap, il se murmure que les opérateurs via la FFT (Fédération Française des Télécoms) pourraient aussi tenter de demander un assouplissement du cadre fiscal afin de tenir les délais.