Google Shopping : un système d'enchères pour contenter la Commission Européenne

Suite à l’amende de 2,42 milliards d’euros que lui a infligé la CE, et contre laquelle il a déposé un recours, Google cherche des solutions et propose de mettre en place un système d’enchères pour afficher les résultats des comparateurs de prix de ses concurrents. 

« En effet, Google a abusé de sa position dominante sur le marché des moteurs de recherche en favorisant son propre service de comparaison de prix dans ses résultats de recherche et en rétrogradant ceux de ses concurrents ». C’est le principal reproche de la CE à Google, ce qui lui a valu une amende record de 2,42 milliards d’euros en juin dernier, et au sujet de laquelle il a déposé un recours le 12 septembre dernier

Mais quoi qu’il en soit, Bruxelles attend de la part de Google un changement de comportement. Aussi difficile que ce soit pour le géant du Web, il vient d’accoucher d’une proposition dont a eu connaissance Reuters : afficher les résultats des comparateurs de prix de ses concurrents via un système d‘enchères. 

L’agence rappelle que ce système avait déjà été proposé il y a trois ans, sans qu’il rencontre donc l’approbation des autorités européennes. Un tel système permet aux concurrents de Google de faire une offre afin de mieux se placer dans les résultats de recherche ; ce qu’on appelle Product Listing Ads. 

Cette proposition a été soumise le 29 août par Google. Elle le « verrait également fixer un prix plancher avec ses propres offres déduction faite des coûts d‘exploitation », précise Reuters. D’après les premiers retours, la position de la Commission Européenne n’a pas changé, et ne serait donc pas favorable car la proposition ne répond pas aux principaux griefs. Bruxelles souhaite en fait que Google traite son propre service et celui de ses concurrents sur un pied d’égalité, ce qu’il ne semble pas enclin à accepter. « Il est évidemment impossible à ce stade de dire ce qui se produira mais à l’évidence les réactions du marché seront l‘une des choses que nous prendrons en considération », a commenté lundi Margrethe Vestager, la commissaire à la Concurrence.