Nous avions déjà plus que tiqué lorsque la commission nationale de terminologie avait traduit « big data » par « mégadonnées », et la voici qui recommence. En l’occurrence les nouvelles définitions qu’elle donne sont très discutables. Deux d’entre elles font particulièrement réagir.
Il s’agit en premier lieu de « dark web » qui, francisé, devient « Internet clandestin ». Ce dernier « utilise notamment des réseaux privés virtuels ou pair à pair, ainsi que des méthodes de chiffrement et des processus de cooptation », écrit la commission dans un texte paru au journal officiel. Certes, mais sur Twitter notamment, de nombreux internautes dénoncent déjà ce qui s’apparente à une traduction complètement erronée. Effectivement, l’attribut « clandestin » évoque nécessairement une connotation négative. La définition du Larousse donne d’ailleurs « Qui est en contravention avec les lois et règlements ; qui se dérobe à la surveillance ou au contrôle de l'autorité ».
Une définition comme « Internet invisible », « Internet masqué » ou encore « Internet dérobé » eut été plus sage ou plus exact selon nous. D’autant plus que la commission réitère plus loin avec « deep web » qui devient « toile profonde » ou encore « abysse ». « La toile profonde comprend notamment le contenu de certaines bases de données ou de sites à accès restreint », lit-on encore. Se pose ici un problème de compréhension et de définition pur et simple.
Mais là c'est le top quoi. Ton back end WordPress c'est, admettons, du deepweb. Et c'est pas accessible, tout court. 3/x
— J (@Numendil) 26 septembre 2017
C'est pas référencé. Ton intranet n'est pas référencé, c'est pas les abysses pourtant. Bref, comme dirait Coffe... « C'est d'la merde » 4/4
— J (@Numendil) 26 septembre 2017
Voici le reste des nouveaux mots :