« La CMA s’inquiète de la clarté, de l’exactitude et de la présentation des informations sur certains sites, qui pourraient être de nature à tromper les internautes, à les empêcher de trouver la meilleure offre et donc potentiellement enfreindre la loi sur la consommation ». La CMA (Competition and Markets Authority), l’autorité de régulation anglaise, n’y va pas avec le dos de la cuillère. Car, dans son viseur, on trouve les grands noms des sites de réservation comme Booking.com, Hotels.com, Trivago ou Expedia. Concrètement, elle se lance dans une grande analyse du fonctionnement des sites précités.
Cette enquête passera notamment par l’analyse des résultats de recherche, et la manière dont sont classés les hôtels après qu’un internaute ait entré ses préférences. La CMA veut comprendre dans quelle mesure les résultats sont influencés par des facteurs moins pertinents tels que le montant de la commission qu'un hôtel paie sur le site. Concrètement : est-ce qu’un hôtel qui paye pour être mieux classé peut apparaître avant un autre, même s’il correspond moins aux critères d’un utilisateur ?
D’autre part, elle se penche sur les incitations développées par les sites comme le nombre de personnes qui regardent actuellement une chambre, le nombre de chambres restantes dans une hôtel, etc. Tous ces facteurs qui peuvent « créer une fausse impression de disponibilité des chambres ou obliger les clients à prendre une décision rapidement ». Enfin, comment les sites mettent en avant les promotions et comment ils cachent certains frais dans le coût initial proposé.
Les résultats seront évidemment scrutés alors « qu’environ 70% des personnes qui ont cherché un hôtel l’année dernière ont utilisé ce genre de sites ».